Environnement :15 364 scientifiques tirent la sonnette d’alarme

A LA UNE

Environnement :15 364 scientifiques tirent la sonnette d’alarme

La communauté internationale mise en garde. Plus de 15 364 scientifiques issus de 184 pays tirent la sonnette d’alarme sur les effets néfastes de la destruction de l’environnement sur la stabilisation de la planète. Si l’humanité continue dans son rythme actuel, le monde pourrait faire face à une misère généralisée et une perte catastrophique de biodiversité. En effet, les scientifiques font entre autres état d’un échec dans l’accomplissement des progrès suffisants pour résoudre les défis environnementaux. Ils rapportent que la trajectoire actuelle du changement climatique est potentiellement catastrophique.

« Nous mettons en péril notre avenir en refusant de modérer notre consommation matérielle intense mais géographiquement et démographiquement inégale, et de prendre conscience que la croissance démographique rapide et continue est l’un des principaux facteurs des menaces environnementales et même sociétales », martèle les scientifiques.

Ils estiment toutefois qu’il est encore possible de réparer les erreurs en exigeant des gouvernements des mesures immédiates soit en obligeant les dirigeants politiques à agir. Il revient également à chacun de prendre ses responsabilités. « Il est temps de réexaminer nos comportements individuels, y compris en limitant notre propre reproduction (l’idéal étant de s’en tenir au maximum au niveau de renouvellement de la population) et en diminuant drastiquement notre consommation par tête de combustibles fossiles, de viande et d’autres ressources », recommande les scientifiques.

Parmi les mesures efficaces et diversifiées qu’ils recommandent pour transiter vers la durabilité de la planète figurent : (i) la préservation des services rendus par la nature au travers des écosystèmes en stoppant la conversion des forêts, prairies et autres habitats originels ; (ii) la restauration sur une grande échelle des communautés de plantes endémiques, et notamment des paysages de forêt ; (iii) le développement et l’adoption des instruments politiques adéquats pour lutter contre la défaunation, le braconnage, l’exploitation et le trafic des espèces menacée ainsi que (iv) la réduction du taux de fécondité en faisant en sorte qu’hommes et femmes aient accès à l’éducation et à des services de planning familial, particulièrement dans les régions où ces services manquent encore.