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Afrique Subsaharienne : La région demeure en difficulté

Afrique Subsaharienne : La région demeure en difficulté

 

Des efforts restent à mener. Malgré l’atténuation du ralentissement de son activité économique, la situation de l’Afrique Subsaharienne reste fondamentalement difficile. Ce constat émane du Fonds Monétaire International (FMI) à travers son rapport sur les Perspectives de l’économie Régionale du mois d’octobre 2017. La Région devrait tout de même être en mesure d’atteindre la prévision de taux de croissance de 2,6% pour 2017 mais celui-ci dépassera à peine le taux de croissance démographique. La croissance économique de la région devrait continuer sur son élan en 2018 et atteindre les 3,4%.

Toutefois, « les incertitudes qui entourent actuellement la politique économique au Nigéria et en Afrique du Sud freinent son élan, et elle ne devrait pas progresser davantage en 2019. Dans beaucoup de pays qui connaissent une expansion plus rapide, la croissance continue d’être tributaire des dépenses publiques, ce qui alourdit la dette et son service » peut-on lire dans le rapport. La dette publique en pourcentage du PIB s’est accrue depuis 2013 et est désormais proche de 50% dans près de la moitié des pays de la région.

Le FMI demeure de ce fait optimiste pour les perspectives 2017 – 2018. Par ailleurs, les pays qualifiés comme étant dans une situation de fragilité devront aussi connaitre une amélioration progressive de leurs conditions économiques. « Les perspectives sont plus prometteuses dans le cas de la Côte d’Ivoire, de la Guinée Bissau et de Madagascar du fait de la vigueur actuelle de la croissance, de la faiblesse de l’inflation, de la stabilité de la situation budgétaire et de la viabilité de la dette », rapporte le FMI. L’institution fait cependant état de nombreux risques qui pourraient entraver cette prévision. Ceux-ci tiennent notamment à la faiblesse du niveau des réserves de change dans beaucoup de pays et, parfois, à des signes de détérioration de la solidité du système bancaire.

« Les perspectives économiques du Burundi, de l’Érythrée, de São Tomé-et-Príncipe, du Togo et du Zimbabwe, en particulier, sont compliquées par les niveaux élevés de la dette publique, et les risques liés aux changements climatiques sont aussi importants pour le Burundi, l’Érythrée, Madagascar et le Malawi », mentionne le FMI dans son rapport.

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