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Le rôle de la diaspora au centre du débat

Le rôle de la diaspora au centre du débat

 

86 à 370 millions d’euros. C’est la valeur estimative des fonds transférés par la diaspora malagasy en France vers Madagascar en 2016. Une valeur qui représente 2,7% du Produit Intérieur Brut (PIB) du pays. Une somme non négligeable qui pousse de plus en plus les observateurs et chercheurs à s’intéresser sur le rôle que la diaspora pourrait apporter au développement de l’entrepreneuriat à Madagascar. En plus, il a été rapporté lors d’une conférence-débat organisée en marge de l’Expofinance à l’hôtel Carlton, dans la matinée du 28 septembre 2017 que 80% de la diaspora malgache exprime une volonté de participer au développement de Madagascar.

Cette majorité est constituée par ceux qui ont encore un lien affectif avec le pays tandis que les 20% sont ceux qui se sentent plus français que malagasy. Cependant, la diaspora dans sa contribution a tendance à investir davantage dans le secteur social qu’économique. Une étude qui a permis d’obtenir ces chiffres a révélé que 20% de leur investissement local vont dans le secteur de l’éducation. L’appui au secteur privé dépasse à peine les 5%. Mais encore, leur investissement va surtout dans le secteur immobilier qui est un secteur de rente.

Toutefois, « Nous pensons que la diaspora peut apporter beaucoup de chose dans le développement des Petites et Moyennes Entreprises à Madagascar. Ils pourront aussi jouer un rôle important dans la promotion de l’esprit entrepreneurial et faire du transfert de savoir-faire et d’état d’esprit dans le pays », estime Tsoavina Randriamanalina, enseignant chargé de recherche auprès de l’Institut supérieur de la communication, des affaires et du management, panéliste à la conférence-débat.

Concernant la cause de la réticence de la diaspora à investir dans le secteur privé, il explique que la diaspora qui se manifeste à Madagascar est souvent assimilée à des activités politiques et préfère de ce fait faire des investissements sociaux dans leur localité même si la majorité ne fait pas de politique. Iharizaka Rahaingoson, Administrateur du Solidis Garantie, estime quant à lui que la grande majorité de la diaspora n’est pas entrepreneur. Il n’est de ce fait pas étonnant, qu’elle n’a pas l’esprit entrepreneurial.

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