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Industries manufacturières : Menacées par l’automatisation

Industries manufacturières : Menacées par l’automatisation

 

Les nouvelles technologies, notamment la robotique de pointe, l’automatisation industrielle et l’impression 3D, modifient le paysage des industries manufacturières dans le monde. Ces informations ont été révélées par un nouveau rapport du pôle mondial d’expertise en Commerce et compétitivité de la Banque mondiale, intitulé Trouble in the Making? The Future of Manufacturing-Led Development. Ce rapport analyse également l’évolution des facteurs déterminant l’attractivité des lieux de production manufacturière.

Selon le rapport, les robots et les progrès technologiques permettent d’automatiser des tâches jusque-là accomplies par des êtres humains dans certains secteurs. A titre d’illustration, plus de 400 000 robots industriels devraient faire leur apparition dans les usines en Chine, d’ici 2018, du jamais vu ailleurs dans le monde. Dans le Jiangsu, la firme FoxConn, connue pour fabriquer les produits Apple et Samsung, vient de remplacer 60 000 ouvriers par des automates.
Par ailleurs, en réduisant le poids relatif des salaires, les technologies robotiques et les usines « intelligentes » peuvent modifier les facteurs de compétitivité internationale d’un site. En Europe, le néerlandais Philips et l’allemand Adidas viennent de rapatrier la production des rasoirs et baskets pour se rapprocher des consommateurs. Dans les deux cas, les usines plus récentes équipées d’outils technologiques ont permis de réaliser des économies par rapport aux usines délocalisées pratiquant des salaires inférieurs.

Toutefois, le rapport The Future of Manufacturing-Led Development souligne que l’avenir n’est pas aussi sombre qu’il n’y paraît. Sans sous-estimer la gravité du phénomène, les articles consacrés aux pertes d’emplois massives découlant de l’automatisation des tâches dans les pays en développement exagèrent probablement le trait. De fait, les pertes pour les emplois actuels pourraient y être relativement modestes, de 2 à 8 %. Mais la grande inconnue, ce sont les « emplois de demain » avec, d’un côté, des pays probablement perdants en termes d’emplois qui ne seront jamais créés et, de l’autre, l’apparition de métiers dont on ignore tout aujourd’hui, liés aux nouvelles technologies.
En outre, les industries manufacturières ne disparaîtront pas des stratégies de développement mais leur contribution à une croissance sans exclus risque d’être moindre que par le passé.

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