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Esclavage moderne : 71% des victimes sont des femmes et des filles

Esclavage moderne : 71% des victimes sont des femmes et des filles

 

Choquant. Selon le rapport publié récemment par l'Organisation mondiale du travail (OIT) et la Walk Free Foundation, en partenariat avec l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), 40,3 millions de personnes ont encore été victimes d'«esclavage moderne» en 2016. 25 millions ont été forcées de travailler dans des usines, des chantiers de construction, des fermes, sur des bateaux de pêche et dans des mines. 16 millions de ces 25 millions ont exercé dans le secteur privé, 4,1 millions dans le secteur étatique, tandis que 4,8 millions étaient sexuellement exploitées.

Les 15,3 millions restant sont des victimes de mariages forcés, des personnes dont la liberté sexuelle a été annihilée ou qui ont été exploitées depuis leurs mariages. Par ailleurs, les femmes et les filles sont affectées de manière disproportionnée par l’esclavage moderne et représentent 71% du nombre total, soit près de 29 millions de personnes. Les femmes représentent 99% des victimes du travail forcé dans l’industrie du sexe à des fins commerciales et 84% des victimes de mariages forcés. Le continent africain est largement touché par ce mal, avec un ratio de 7,6 pour 1000 personnes, suivi par l'Asie (6,1 pour 1000), l'Europe et l'Asie centrale (3,9 pour 1000).

A Madagascar, l’esclavage moderne demeure également une réalité. En effet, 80% de la population active dont 87,1% chez les femmes et 75,8% chez les hommes sont rémunérés au-dessous du minimum garanti par la loi. En outre, 14% des filles de 15 à 19 ans sont victimes des violences sexuelles. Une étude menée par Amnesty International révèle qu’en 2010, les mineurs prostitués de Toamasina et de Nosy Be représenteraient entre 30 et 50% de la totalité des personnes en situation de prostitution.

Le pays a toutefois déjà promulgué une loi relative à la traite des êtres humains pour éradiquer ce fléau. La loi n°2014-040 prévoit notamment des peines allant de 6 mois à 10 ans d’emprisonnement ainsi que des amendes allant de 500 000 MGA à 20 millions MGA pour les auteurs et complices de la traite d’êtres humains.

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