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Loi phytosanitaire : Le projet est finalisé

La mise à jour de la loi phytosanitaire est plus que nécessaire. La législation phytosanitaire malgache, actuellement en vigueur, date de 1986. Ne correspondant plus ni aux traités internationaux ratifiés par Madagascar ni aux réalités économiques et commerciales du monde actuel, cette loi est considérée comme devenue obsolète.
En effet, le risque lié à l’introduction de nouveaux organismes nuisibles aux végétaux et aux produits végétaux augmente avec la mondialisation des échanges et la circulation facilitée des personnes et des marchandises. Les organismes nuisibles tels que les mouches des fruits occasionnent des pertes aux cultures estimées à plusieurs millions de MGA. Au-delà de nuire à la production agricole alimentaire du pays, le manque de contrôle des organismes nuisibles réduit les possibilités d’accès aux marchés étrangers par les opérateurs économiques malgaches.
Le plan stratégique phytosanitaire et l’avant-projet de législation phytosanitaire ont été présentés aux donateurs et partenaires le 22 septembre 2017. L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) ainsi que les compétences juridiques nationales en collaboration avec les parties prenantes se sont investies dans l’élaboration d’une nouvelle législation phytosanitaire adaptée au contexte juridique et technique de Madagascar.
Avec le travail entamé depuis janvier 2017, Madagascar ne fera pas non plus exception face à l’évolution du monde de la protection phytosanitaire. D’après la FAO, la Grande Île arrive à un tournant au cours duquel les capacités phytosanitaires ont été évaluées par rapport à ce dispositif international renouvelé, une nouvelle législation et une stratégie formulée. Ces préalables constitueront une base importante pour asseoir la modernisation progressive des mécanismes de protection phytosanitaire, non seulement aux frontières mais à travers le pays tout entier, en vue d’une production agricole durable vers la sécurité alimentaire et nutritionnelle des agriculteurs et consommateurs malgaches. Ce mécanisme permettra également à Madagascar une ouverture accrue aux marchés sous régional, régional et international, améliorant ainsi le niveau de vie des agriculteurs. Une protection phytosanitaire renforcée sera également le gage d’une meilleure résilience aux changements climatiques. Ce travail constitue un pas assuré vers la réalisation des objectifs de développement durable et ceux de la déclaration de Malabo sur la croissance et la transformation accélérées de l'agriculture en Afrique pour une prospérité partagée et de meilleures conditions de vie.
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Rivolala Randrianarifidy
25/09/20167 16:18
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