A LA UNE

Lutte contre la corruption : Une priorité, selon le FMI

Lutte contre la corruption : Une priorité, selon le FMI

 

La corruption, sous la forme de pots-de-vin, coûteraient au monde 1.500 à 2.000 milliards USD chaque année, soit près de 2% de son produit intérieur brut (PIB). Ces coûts ne sont que la partie émergée de l’iceberg. Des effets durables beaucoup plus profonds ont été constatés. Ces informations ont été publiées par le Fonds Monétaire International (FMI) lors de la rencontre à la Brookings Institution, Washington le 18 septembre 2017.

Un problème complexe

Le FMI, tout comme d’autres organisations internationales, définit la corruption publique comme « l’abus d’une charge publique à des fins d’enrichissement personnel ». La corruption est un problème complexe faisant souvent intervenir une multiplicité d’acteurs qui dissimulent leurs agissements. Les dessous de table dans les industries extractives est une illustration de la corruption dans nombreux pays dans le monde. La corruption est une cause première des nombreuses injustices économiques dont les jeunes, hommes et femmes, souffrent quotidiennement. C’est pour cette raison que le FMI aide les pays membres à combattre la corruption dans la sphère publique.

Le rôle important des acteurs privés

L’institution est également déterminée à tenir compte des acteurs privés transnationaux qui influencent les agents de l’État. Ces acteurs privés peuvent contribuer à la corruption par des voies directes, comme les dessous de table, ou par des moyens indirects, tels que le blanchiment de capitaux ou la fraude fiscale. Le récent exemple des «Panama Papers» met en lumière l’importance de ces facilitateurs, et souligne à quel point la corruption peut se jouer des frontières de manière aussi discrète que pernicieuse. En d’autres termes, il faut reconnaître la réalité concrète du problème et appréhender les multiples dimensions de la corruption, pour que l’action aboutisse.

Une bataille à long terme

La lutte contre la corruption fait partie du travail du FMI depuis longtemps. Le mois dernier, le Conseil d’administration du FMI a dressé un bilan des progrès accomplis et s’est engagé à s’attaquer au problème de manière encore plus directe à l’avenir. Les pays membres du FMI sont également de plus en plus nombreux à reconnaître que la corruption a un profond retentissement macroéconomique dans beaucoup de pays. Aussi, la corruption systémique compromet la capacité de l’État à assurer une croissance inclusive et à faire reculer la pauvreté. Elle ronge les forces vives de l’entreprise et bride le potentiel économique des nations.

Le travail du FMI s’appuie sur des initiatives visant à accroître la transparence et la responsabilisation. Ce travail va de pair avec les activités menées sur le front de la réforme réglementaire et du renforcement des institutions juridiques.

Partager cet article sur :

»»» Les articles sur le Trésor public