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Parité dans l’éducation : Les inégalités sont profondes

D’après un rapport de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), un écart notable entre homme et femme subsiste dans les domaines de la science, de la technologie, des mathématiques et de l'ingénierie (STIM), malgré les progrès majeurs dans l'autonomisation des femmes et l'égalité des genres au cours du dernier demi-siècle. A titre d’illustration, le rapport évoque que seules 17 femmes ont remporté un prix Nobel de physique, de chimie ou de médecine depuis Marie Curie, en 1903. Pendant cette période, En comparaison, 572 lauréats masculins se sont vus attribuer le prix Nobel.
Des lacunes en matière d’éducationPar ailleurs, le rapport présenté lors de la conférence STIM à Bangkok, Thaïlande du 28 au 30 août 2017 a déploré que seulement 28% des chercheurs sont des femmes, note le document. L’UNESCO souligne que de telles inégalités profondes sont le résultat d'un large éventail de facteurs, à commencer par les normes sociales, culturelles et sexospécifiques qui influencent la façon dont les filles et les garçons sont élevés, comment ils interagissent avec la famille, les amis, les enseignants et la communauté au sens large, autant de facteurs qui façonnent leur identité, leur comportement et leurs choix. En outre, l'évolution des filles est ralentie par la discrimination, les contraintes, les normes sociales et les attentes dans de nombreux pays qui influent sur la qualité de l'enseignement qu'elles reçoivent et sur les sujets qu'elles étudient. Ce qui a probablement contribué à déterminer pourquoi les filles semblent s'intéresser aux disciplines STIM, en particulier entre le début et la fin de l'adolescence.
Faible implication des femmes
La conférence, qui a fourni un aperçu global des inconvénients auxquels les filles sont confrontées dans les disciplines et carrières STIM, a appris que les écarts entre les genres deviennent plus prononcés dans l'enseignement supérieur.
Les femmes ne représentent que 35% des étudiants inscrits dans des domaines liés aux STIM. L'effectif des femmes est particulièrement faible en TIC (3%), en sciences naturelles, mathématiques et statistiques (5%) et en ingénierie, conception/fabrication et construction (8%). Le rapport de l'UNESCO montre également que, du fait de la faible implication des femmes dans les STIM, les taux d'attrition sont élevés. Les femmes quittent les disciplines STIM en nombre disproportionné, tandis que dans le cadre d'études supérieures ou du travail professionnel, elles poursuivent d'autres carrières.
La Malaisie, citée comme un pays modèle qui a atteint la parité dans les STIM, avec 57% de diplômes scientifiques détenus par des femmes, s'est associée à l'UNESCO, pour partager son expertise en la matière avec d'autres pays du Sud, en particulier le Cambodge, le Vietnam, le Kenya et le Nigéria. Tan Sri Khair Bin Mohamad, directeur général de l'éducation au ministère malaisien de l'Education, a déclaré que l'amélioration des résultats devrait comprendre des mesures spécifiques dans l'enseignement des STIM, telles que le renforcement des capacités du corps enseignant, l'encouragement des filles à choisir des disciplines relevant des STIM, l'élaboration des lignes directrices contextuelles sensibles au genre dans les programmes d'études, une législation assurant la promotion de l'égalité des genres et des mesures spécifiques pour la promotion de la femme.
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Rivolala Randrianarifidy
15/09/2017 16:39
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