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Mariages précoces : 41 000 par jour dans le monde

Mariages précoces : 41 000 par jour dans le monde

 

D’après les informations publiées par le groupe de la Banque mondiale, 15 millions de jeunes filles se marient chaque année avant l’âge de 18 ans. Les filles et les garçons sont concernés par les mariages précoces mais les filles en sont principalement affectées. Un mariage précoce est lourd de conséquences pour les principales intéressées, mais aussi pour leurs enfants, leur famille et même leur pays. Un nouveau rapport du Centre international de recherche sur les femmes (ICRW) et du Groupe de la Banque mondiale fait savoir que les mariages précoces coûteront des milliers de milliards USD aux pays en développement d’ici 2030.

La pauvreté et la déscolarisation pointées du doigt

La pression des parents et des proches, la pauvreté et l’absence d’autres débouchés expliquent souvent ces mariages. L’accès limité à une éducation de qualité et la priorité donnée aux études des garçons plutôt qu’à celles des filles contribuent également à perpétuer cette pratique.
Les conséquences d’un mariage précoce peuvent être dévastatrices pour les jeunes filles, qui se retrouvent ainsi privées de la possibilité d’étudier et de gagner leur vie, mais aussi exposées aux risques de complications liés à la grossesse et l’accouchement chez les adolescentes.

Des avantages économiques

Mettre fin à cette pratique et aux grossesses adolescentes pourrait réduire d’environ 10% la fécondité et la croissance de la population dans les pays où les mariages d’enfants sont très répandus. Selon l’analyse effectuée dans ce rapport, les gains réalisés chaque année en termes de bien-être grâce au ralentissement de la croissance démographique pourraient se chiffrer à plus de 500 milliards USD par an d’ici 2030 à l’échelle mondiale. En outre, une baisse des risques de mortalité et de retards de croissance dus à la malnutrition chez les enfants de moins de cinq ans a été constatée. Des progrès qui, à l’échelle mondiale, se chiffreraient à pas moins de 90 milliards USD par an d’ici 2030.

La scolarisation est une alternative

En 2016, la Banque mondiale s’est engagée à investir 2,5 milliards USD sur une période de cinq ans dans des projets d’éducation bénéficiant directement aux adolescentes. Les filles participent efficacement à l’avancement socioéconomique d’un pays, et le Groupe de la Banque mondiale est déterminé à faire en sorte qu’elles puissent poursuivre leur scolarité et acquérir des compétences et des connaissances. Les femmes qui ont suivi un cycle d’enseignement secondaire sont en général en meilleure santé que celles qui n’ont pas fait d’études. Elles sont davantage insérées sur le marché du travail formel et gagnent des salaires supérieurs. Elles se marient moins jeunes, ont moins d’enfants et sont plus capables de s’occuper de la santé et de l’éducation de ces derniers.

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