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Ressources alimentaires : Promouvoir les cultures négligées

Parmi les 30 000 espèces de plantes comestibles, seules 30 sont utilisées pour nourrir les gens à travers le monde. Beaucoup de plantes comestibles sont sous-utilisées, voire négligées alors qu’elles peuvent contribuer à la lutte contre la malnutrition, et ce, dans le monde entier. Ces informations ont été publiées par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
Valoriser au maximum les espèces
Les espèces négligées et sous-utilisées ne sont pas du tout cultivées par ceux qui en ont le plus besoin. Les agriculteurs en ont moins souvent planté, entraînant ainsi un accès restreint aux semences de haute qualité et une perte du savoir traditionnel.
Par ailleurs, les cultures orphelines ont été négligées par la recherche, les services de vulgarisation et les décideurs politiques car les gouvernements tendent rarement à allouer des ressources pour leur promotion et leur développement.
En élargissant le portfolio des cultures disponibles pour les agriculteurs, l’exploitation de ces cultures peut aider à bâtir des systèmes de culture plus diversifiés et résilients. En d’autres termes ces cultures, pourtant négligées et sous-utilisées, peuvent contribuer à diversifier la production alimentaire, en ajoutant de nouvelles espèces à nos régimes alimentaires, ce qui aurait pour effet d’améliorer notre apport en nutriments particuliers, notamment en aminoacides essentiels, en fibres et en protéines.
A titre d’illustration, la FAO a cité le baobab qui fait actuellement l‘objet de partie des cultures étudiées au Centre international pour la recherche en agroforesterie (ICRAF). L’objectif est d’encourager les investissements dans la recherche et l’amélioration de la productivité, de l’adaptabilité et de l’utilisation des cultures de cet arbre souvent négligé. Les fruits sont bourrés de calcium, de vitamine C, de potassium, de fibres, de vitamine B6 ou encore de thiamine. Il est également extrêmement riche en antioxydants, qui ont des vertus médicales reconnues. Il en possède par exemple plus du double par gramme que la baie de goji, l'un des fruits phares des deux dernières années, et plus que myrtilles et grenades combinées.
Le baobab, dont les feuilles sont régulièrement prisées pour préparer des sauces en Afrique de l’ouest. A Madagascar, les fruits du baobab sont une nourriture et leurs feuilles servent de fourrage pour les animaux. Faut-il rappeler que parmi les douze espèces de baobabs recensés dans le monde, dix sont endémiques à Madagascar.
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Rivolala Randrianarifidy
13/09/2017 12:30
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