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Forêts humides : Patrimoine en péril

D’après le nouveau rapport international publié par le Fonds mondial pour la nature (WWF) lors de la Journée du patrimoine mondial 2017, plus de 90% de toutes les espèces de lémuriens sont maintenant en voie d'extinction en raison de la perte d'habitat.
La déforestation et le trafic pointés du doigt
Les forêts humides, notamment celles de l'Atsinanana, abritent des écosystèmes uniques et certaines des forêts les plus vierges de la planète. Le bien comprend six parcs nationaux et couvre près de 500 000 hectares. Toutefois, le braconnage illégal y a été un problème important à surpasser pour la dernière décennie malgré la valeur reconnue et le statut d’aires protégées de ces forêts.
Le rapport du WWF comprend aussi un cas détaillé d'étude sur les forêts humides qui décrit comment alimenter la demande illicite de palissandre en Chine. À son apogée, les taux d'exploitation illégale du palissandre ont été estimés entre 200 et 300 m3 par jour dans les parcs nationaux de Masoala et Marojejy.
En effet, le document sollicite des mesures supplémentaires et immédiates pour mettre un terme à la tendance inquiétante du trafic illicite d’espèces inscrites à la « CITES » pour le commerce international dans les sites les plus écologiquement importants du monde.
245 patrouilleurs forestiers ont été formés au système du Law Enforcement
Monitoring, qui utilise le logiciel Spatial Monitoring and Reporting Tool
(LEM/SMART) en 2016. Ce logiciel permet le suivi des pressions sur les ressources naturelles et l’identification et le traitement des délits.
Ce système a été adopté par 56 communautés villageoises gestionnaires de l’aire protégée corridor forestier Marojejy-Anjanaharibe sud-Tsaratànana (COMATSA) et l’outil est devenu le standard de patrouille géoréférencée.
Sur 220 patrouilles communautaires et trois patrouilles conjointes avec le service forestier et la gendarmerie, 348 délits ont été observés. Les délits les plus importants sont la coupe de bois, le défrichement et la chasse. 77 auteurs de délits sont traduits en justice, ou amenés à payer les amendes suivant les conventions locales ou «dina». Ainsi, la gestion des ressources naturelles a vu une amélioration, aussi bien du côté des communautés de base que de l’administration forestière locale.
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Rivolala Randrianarifidy
17/08/2017 16:36
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