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Cancer en Afrique: 59% sont des femmes

Cancer en Afrique: 59% sont des femmes

 

Les femmes sont encore les premières victimes des ravages du cancer en Afrique. Elles représentent 59% des nouveaux cas détectés et 55% des décès.

Longtemps ignoré au profit de maladies transmissibles telles que le VIH et la malaria, le cancer est devenu un risque de santé publique majeur en Afrique emportant des centaines de milliers de vies chaque année. En 2015, 530 000 personnes ont été emportées par le cancer en Afrique subsaharienne. Un chiffre comparable aux dégâts causés par le sida ou le paludisme : respectivement 860 000 et 627 000 morts sur le continent la même année. D’après les statistiques publiées par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), le cancer constitue la deuxième cause de décès dans le monde. Près d’un décès sur 6 dans le monde est, en effet, dû au cancer. Pour Madagascar, l’OMS fait état de 12 700 décès enregistrés à Madagascar en 2014.

Difficulté de la prise en charge

Le frein le plus évident à une bonne prise en charge des cancers en Afrique est le manque d’équipements. Les centres de radiothérapie répondant aux standards internationaux s’y comptent sur les doigts d’une main. Longtemps abandonnée ailleurs dans le monde, la cobaltothérapie reste la technologie la plus répandue en Afrique. Le prix d’un accélérateur de radiothérapie moderne se chiffrant en millions d’euros, la majorité des hôpitaux subsahariens ne dispose pas de moyens pour y investir. Outre les problèmes matériels et logistiques, les hôpitaux manquent de spécialistes. Pour le cas de Madagascar, le pays ne dispose que d’un centre d’oncologie et trois oncologues thérapeutes. Le nombre d’oncologues est loin d’être suffisant car la formation de spécialiste n’attire pas les médecins : La formation d’un oncologue médical ou d’un chirurgien spécialiste des cancers urologiques peut durer jusqu’à quinze ans.

Investir dans la lutte contre le cancer

En 2013, l’OMS a lancé son Plan d’action mondial pour la lutte contre les maladies non transmissibles 2013- 2020 qui vise à réduire de 25% d’ici 2025 la mortalité prématurée due au cancer, aux maladies cardiovasculaires, au diabète et aux maladies respiratoires chroniques.
Concernant les plans de lutte, suivi et surveillance contre le cancer, Madagascar figure parmi les pays qui disposent d'une politique, d'une stratégie et d'un plan d'action opérationnelle contre le cancer. Un registre du cancer est également disponible. Ces actions couvrent tout le territoire national. Une campagne pour la prévention du cancer est menée à Madagascar, notamment la prévention primaire. Des efforts sont encore à consentir, surtout en matière de dépistage et de détection précoce du cancer. Les soins de santé primaire publics ne disposent pas de moyens matériels pour l’inspection visuelle à acide acétique du cancer du col de l’utérus, ainsi que la mammographie.

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