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Trafic de drogue : Madagascar pointé du doigt
Un moment désagréable. Les voyageurs en provenance de Madagascar ou en partance pour la Grande Île sont étroitement surveillés par la douane mauricienne et font souvent l’objet de fouilles approfondies. Cette vigilance accrue n’est toutefois pas le fruit du hasard. La Grande île est, en effet, pointée du doigt comme étant un des pays qui fournissent de la drogue à l’île Maurice. Et il n’est pas rare que les policiers mettent la main sur des présumés trafiquants, qui ne sont pas forcément des malgaches, mais qui ont un lien avec Madagascar.
Une femme au foyer mauricienne, dénommée Marie Catherine Curpanen, a, par exemple, été arrêtée le 9 juillet 2017à l’aéroport international de Sir-Seewoosagur-Ramgoolam, à Plaisance. En partance pour Madagascar, elle était en possession de 20 000 USD et 380 euros, une somme équivalent de Rs 721 000. Les limiers de l’Anti Drug and Smuggling Unit Mauriciens la soupçonnent de faire partie d’un réseau de drogue. Cette arrestation survient 18 jours après celle d’un couple malgache qui, pour leur part, avait en leur possession 12 010 euros, 32 600 USD et 232 900 MGA. Les autorités mauriciennes ont aussi soupçonné que cette importante somme d’argent provient de la drogue.
Mais Maurice n’est pas l’unique lieu de destination des produits dopants en provenance de Madagascar. Un reportage diffusé récemment sur une chaine de Télévision française a mentionné l’exportation illicite de rivotril vers l’ile de la Réunion. Des exportations qui se font en grande quantité pour alimenter le marché de la drogue réunionnaise.
Ces trafics ne datent pas d’aujourd’hui et ne se font pas uniquement dans l’Océan Indien. Au mois de mai 2017, les agents du magasin des douanes à MamoryIvato ont par exemple mis la main sur 494 grammes d’héroïne en partance pour le Canada. Différentes saisies qui démontrent l’existence d’un important marché de drogue à Madagascar et qui exigent le renforcement des mesures pourson éradication.
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Judicaelle Saraléa
11/07/2017
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