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BAD : Soutenir le système éducatif

Seul un enfant africain sur trois fréquente l’enseignement secondaire. La situation est encore plus alarmante pour l’enseignement supérieur, avec un taux d’accès d’à peine un sur dix. À titre de comparaison, les taux sont trois fois plus élevés dans les autres pays en développement. En effet, l’Afrique compte la moitié des enfants non scolarisés en âge de fréquenter l’école primaire et le premier cycle du secondaire dans le monde – soit quelque 60 millions de jeunes au total. Ce qui fait peser une menace grave sur la cohésion sociale et la productivité de la main-d’œuvre de demain. Par ailleurs, les lacunes de l’enseignement en Afrique au plan qualitatif sont perceptibles à travers le déficit de compétences fondamentales et d’aptitudes cruciales que présentent les étudiants. Environ un tiers des enfants déscolarisés du primaire ne sait ni lire ni écrire.
Repenser l’éducation et l’apprentissage pour la transformation de l’AfriqueC’est le premier programme phare mise en place par la Banque africaine de développement (BAD) pour soutenir l’éducation en Afrique. Il vise à aider les pays africains à adopter une approche holistique de leurs systèmes éducatifs. Il devrait leur permettre de tirer le meilleur parti des dépenses éducatives pour produire les diplômés qualifiés nécessaires au développement national. Pour y parvenir, les dialogues sur les politiques avec les gouvernements seront conjugués à une assistance technique et au soutien financier nécessaire.
Renforcer la science, les technologies et l’innovationIl s’agit, ni plus ni moins, de s’assurer que l’Afrique ne rate pas le coche de la quatrième révolution industrielle. Ce programme entend s’ancrer dans des secteurs prioritaires que sont l’agriculture, l’énergie, les TIC, les infrastructures, les produits pharmaceutiques, la nutrition et les économies dites verte et bleue. Ce qu’il compte faire en misant sur les systèmes nationaux d’innovation, de programmes d’entrepreneuriat et d’incubateurs, et en encourageant l’enseignement des sciences, des technologies, de l’ingénierie et des mathématiques, surtout chez les femmes. La BAD redoublera d’efforts également pour aider les pays africains à convertir la recherche et les innovations existantes en produits et services commercialisables, tout en veillant à protéger les droits de propriété intellectuelle des chercheurs et innovateurs africains.
La Stratégie de la BAD pour l’emploi des jeunes constitue une réponse directe à la nécessité vitale d’offrir des emplois aux jeunes en Afrique. Elle ambitionne de créer 25 millions d’emplois directs et d’autonomiser 50 millions de jeunes dotés de compétences professionnelles, notamment dans l’agriculture, l’industrie et les TIC.
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Rivolala Randrianarifidy
28/06/2017 15:51
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