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Pêche illégale en Afrique: Une perte de 1,3 milliard USD

Pêche illégale en Afrique: Une perte de 1,3 milliard USD

 

D’après l'ONG Africa Progress Panel, l'Afrique perd 1,3 milliard USD chaque année, à cause de la pêche illégale. L'organisation met également en garde que la surpêche réduit les stocks de poissons, les prises locales et nuit à l'environnement marin. Par ailleurs, l’Organisation des nations Unies estime que la gestion prudente de cette ressource mondiale qui recouvre 70% de la planète, est fondamentale pour un avenir viable. De son côté, l’Union Européenne a déclaré que la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INN) appauvrit les stocks de poissons, détruit les habitats marins, fausse la concurrence au détriment des pêcheurs honnêtes et affaiblit les communautés côtières, notamment dans les pays en développement.

Limiter le pillage des ressources et coordonner les actions

Les activités des chalutiers pélagiques étrangers, l'utilisation d'engins de pêche prohibés tels que les mono-filaments, les filets dormants, la dynamite, ont aggravé une situation déjà alarmante. Faute de moyens, les pays africains ne peuvent pas assurer la surveillance et les bateaux étrangers viennent piller les ressources sans être inquiétées. En outre, les pays africains doivent au moins collaborer à travers le partage d'informations en matière notamment d’accords de pêche avec les tiers. A titre d’illustration, les espèces de petits pélagiques sont une ressource partagée mais chaque pays gère ce stock à sa manière. Face à l'Union Européenne qui signe des accords de pêche, si le Sénégal a une politique de gestion et que la Mauritanie voisine n'en a pas, la politique sénégalaise ne servira à rien, pour ne citer que le cas de l’Afrique de l’Ouest.

Gérer les océans avec des données scientifiques rigoureuses

Il est essentiel de faire émerger une gestion des océans qui soit efficace, fondée sur la science, et inscrite au cœur d’une stratégie de protection des océans, et de développement durable de leurs ressources. A son tour, cela nécessite aussi des données fiables sur lesquelles il est possible de fonder des décisions de politique publique saines. Il est tout aussi important d’assurer un équilibre adéquat entre science et connaissances autochtones locales.
Tout progrès futur sera fondé sur le rôle majeur joué par la science, dans l’identification des problèmes, l’analyse de solutions potentielles, et le suivi de leur efficacité. Cela dépendra en grande partie d’une action coordonnée au niveau international. Naturellement, de solides données scientifiques ne suffisent pas à garantir un développement durable, même accompagnées des stratégies de conservation bien élaborées. Un cadre politique doit également être élaboré pour assurer que ces deux paramètres soient utilisés efficacement.

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