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Electrification : Madagascar se montre ambitieux

Electrification : Madagascar se montre ambitieux

 

Déterminé. C’est le terme approprié pour interpréter la vision du gouvernement actuel, à en croire les dire du Ministre de l’Eau, de l’Energie et des Hydrocarbures, Lantoniaina Rasoloelison, en marge du lancement de la « Semaine des Energies renouvelables et de l’électrification rurale » qui a eu lieu le 12 juin 2017 au Plan Anosy. En effet, le Ministre a rapporté qu’une nouvelle politique va dorénavant régir le secteur énergie dans la Grande Île. Cette politique devrait permettre à Madagascar d’atteindre un taux d’électrification de 70% des ménages d’ici 2030 soit en 15 ans. A rappeler qu’actuellement, seuls 6% des ménages ruraux sont électrifiés alors que plus de 80% des malgaches vivent en milieu rural. Il faudrait de ce fait assurer le raccordement électrique de 203 000 ménages par an si le pays veut atteindre son objectif.

Parmi les grandes lignes de cette politique figurent notamment le bousculement vers les énergies renouvelables. 55% de la production d’électricité se fait aujourd’hui par voie thermique et seulement 45% avec des énergies renouvelables. Et pourtant, Madagascar dispose d’une importante potentialité en énergies renouvelables notamment 7800 MW en énergie solaire, 200 MW en éolienne et 2800 heures d’ensoleillement par an permettant ainsi de recourir à l’énergie solaire. Madagascar espère donc, à travers cette nouvelle politique, changer la situation et puiser 85% de ses sources d’électricités aux énergies renouvelables permettant ainsi de réaliser d’une pierre deux coups soit la vulgarisation de l’électricité et la protection de l’environnement. Pour ce qui est du présent, au Ministre d’affirmer que des efforts ont déjà été menés pour la suppression du délestage, ce qui explique l’absence des coupures fréquentes ces derniers jours dans la capitale. Pour les grandes villes des autres régions, les groupes défaillants seraient remplacés.

La question de financement demeure cependant un vrai problème qui pourrait empêcher la réalisation de ces projets. Or, les bailleurs de fonds prennent en compte certains critères dont la bonne gouvernance avant d’octroyer un financement à un pays. Et beaucoup d’efforts restent encore à mener sur ce point pour Madagascar, si on en croit à tous les indicateurs.

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