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Des chercheurs travaillent sur un contrôle sans insuline

D’après un rapport publié par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en 2016, le diabète gagnait de plus en plus de terrain, avec 422 millions d’adultes souffrant du diabète en 2014, contre 108 millions en 1980. Ce document a révélé que la prévalence mondiale (standardisée selon l’âge) du diabète a presque doublé depuis 1980, passant de 4,7% à 8,5% chez la population adulte. La prise en charge pour le moment consiste surtout en un contrôle de la glycémie et de la tension artérielle associé à un régime alimentaire adapté, à une activité physique et, éventuellement, à des médicaments.
Des chercheurs chinois ont récemment réalisé avec succès des tests de contrôle du diabète sur des souris à l’aide d’un dispositif télécommandé via un smartphone. Cette technologie qui évite de procéder à des injections d’insuline comme c’est souvent le cas, exploite trois disciplines scientifiques: L'ingénierie électrique, l'ingénierie logicielle et la biologie synthétique.
Selon Haifeng Ye, Professeur à East China Normal University, un contrôleur intelligent personnalisé à la maison a été programmé pour traiter les signaux sans fil, ce qui permet à un téléphone intelligent de réguler la production d'hormones par des cellules optiquement modifiées implantées chez des souris diabétiques via une interface optogénétique qui réagit à la lumière rouge (FRL) produite par des diodes électroluminescentes (DEL). L’optogénèse étant comprise comme une technique qui permet de se servir de la lumière pour réguler l’activité cellulaire.
En d’autres termes, le mécanisme comprend une application installée dans un smartphone, une boîte de commande dotée d’un circuit électromagnétique et un lecteur de glycémie compatible avec le Bluetooth. Dans ce système en boucle fermée, le lecteur de glycémie est programmé pour effectuer automatiquement des tests de glycémie sur une base périodique. Ces informations sont ensuite transmises à l’application du smartphone qui les analyse pour déterminer la quantité d’insuline à produire. Le smartphone envoie enfin un signal vers la boîte de commande pour activer les voyants DEL afin que les cellules, conçues spécialement pour produire de l’insuline, commencent l’opération.
Par ailleurs, l’équipe de chercheurs est consciente qu’il faut encore un important travail de perfectionnement avant d’envisager l’application de cette technologie sur les humains.
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Rivolala Randrianarifidy
06/06/2016 17:55
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