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Retard de croissance : Frein pour le développement

Retard de croissance : Frein  pour le développement

 

Plus de 160 millions d’enfants dans le monde voient leur croissance retardée. Leur taille est inférieure à la moyenne de leur âge et, à terme, leur contribution potentielle au développement de leur pays est largement freinée. La malnutrition est en partie responsable de près de la moitié de la mortalité infantile ainsi que de l’augmentation de la fréquence, de la gravité et de la durée de maladies infectieuses comme les diarrhées, les infections respiratoires et le paludisme.

Le risque de décès précoce est plus élevé chez les enfants sous-alimentés et, lorsqu’ils survivent, ils ont peu de chances d’accéder à une éducation de qualité et à un revenu décent. Par exemple, le QI des enfants carencés en iode et autres micronutriments essentiels est de 13 points inférieur à celui de ceux qui sont correctement alimentés. En outre, les enfants présentant un retard de croissance commencent l’école tardivement, obtiennent des résultats inférieurs à ceux de leurs camarades aux tests de fonctionnement cognitif et risquent davantage d’être déscolarisés.

Des études révèlent que les adultes ayant souffert d’un retard de croissance dans leur enfance gagnent 20% de moins que d’autres adultes. Ils sont 30% plus susceptibles de vivre dans la pauvreté et ont moins de chances d’exercer un métier qualifié. Par conséquent, les coûts économiques de la malnutrition sont considérables en termes de productivité et de croissance économique. Chaque année, ils atteignent ainsi 2 à 3% du produit intérieur brut (PIB) dans certains pays et jusqu’à 11% en Afrique et en Asie.

Pour cette raison, les fonds alloués par le groupe de la Banque mondiale par l’Association internationale de développement (IDA) entre 2003 et 2013 ont assuré l’accès de plus de 117 millions de personnes à des services essentiels en matière de soins, de nutrition ou de santé reproductive. Par ailleurs, l’action de la Banque mondiale s’est avérée déterminante dans la promotion de l’enrichissement alimentaire, une démarche à moindre coût qui permet d’améliorer la situation nutritionnelle.

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