A LA UNE

Migrants internationaux: 244 millions de personnes en 2015

Migrants internationaux: 244 millions de personnes en 2015

 

Selon un rapport du Programme alimentaire mondial (PAM) sur la sécurité alimentaire, les conflits et les migrations internationales, une forte augmentation des migrations a été constatée au cours de ces dernières années. 244 millions de personnes au total qui ont émigré à l’international en 2015, dont 65,3 millions qui se sont déplacées involontairement. La sécurité alimentaire figure parmi les principaux facteurs qui ont une incidence sur les migrations internationales.

D’après Kostas Stamoulis, chef du département économique et social au sein de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), les trois quarts des personnes extrêmement pauvres et sous-alimentées du monde se trouvent dans les zones rurales. La priorité doit être accordée à la fois aux investissements dans le développement rural durable, à l'adaptation aux changements climatiques et à la résilience des moyens de subsistance ruraux.

Toute contraction du secteur agricole pousse un nombre croissant de ruraux, en particulier les jeunes, à migrer vers les zones urbaines, puis l’étranger. A cet effet, l’essentiel de ces investissements doit être fait au profit des jeunes qui, à l’en croire, migrent vers les villes en bonne partie à cause des mauvais rendements agricoles. L’intervention pour l’amélioration de leurs compétences et l’encouragement de l’esprit d'entreprise sont également nécessaire.

En Afrique, en particulier, il existe un énorme potentiel pour promouvoir le développement agroalimentaire, qui pourrait libérer la puissance de la jeunesse. Par ailleurs, la FAO estime que toute réponse aux grands mouvements migratoires doit tenir compte du fait qu'une grande partie des migrants provient des zones rurales et qu’en conséquence toute contraction du secteur agricole pousse un nombre croissant de ruraux, en particulier les jeunes, à migrer vers les zones urbaines. Et l’organisation croit aussi savoir que les migrations internes et internationales sont souvent interdépendantes. Les pauvres commencent par s'installer dans les villes et les centres urbains avant que les circonstances ne les poussent à songer à émigrer hors des frontières.

En outre, le changement climatique n’est pas non plus exempt de toute responsabilité. Il est en effet considéré comme un élément qui exacerbe les autres facteurs socioéconomiques des migrations et notamment la pauvreté rurale et l'insécurité alimentaire. La fréquence et l'intensité croissantes des phénomènes climatiques extrêmes, ainsi que la dégradation de l'environnement et l'épuisement des ressources, entraîneront de plus grandes migrations.
Dès lors, pour faire de la migration un choix plutôt qu'une nécessité, il faudrait créer des opportunités de subsistance alternatives et résilientes. Les migrations, soutenues par des politiques éclairées et perspicaces et gérées conformément aux principes des droits de l'homme, sont un phénomène positif et enrichissant tant pour les migrants eux-mêmes que pour les communautés qui les accueillent et les pays d'origine.

Partager cet article sur :

»»» Les articles sur le Trésor public