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Compétitivité en Afrique: le changement de politique est de mise

Compétitivité en Afrique: le changement de politique est de mise

 

La conclusion du rapport Africa Competitiveness Report tire la sonnette d’alarme sur la compétitivité en Afrique, en préconisant la modification rapide des politiques actuelles. Elles permettront de créer tout au plus, 100 millions de nouveaux emplois au cours des 20 prochaines années au lieu des 450 millions dont l’Afrique aura besoin. En outre, le rapport met en garde que les économies africaines ne créeront pas suffisamment d’emplois pour le nombre de jeunes qui vont entrer sur le marché du travail si des mesures ne sont pas prises d’urgence pour remédier à la stagnation de la compétitivité.

Ce rapport associe les données provenant de l’indice de compétitivité mondiale (Global Competitiveness Index) du Forum à des études portant sur les politiques de l’emploi et la compétitivité des villes. Il présente également une radiographie détaillée de la compétitivité de 35 économies africaines. Ces profils, qui récapitulent de manière exhaustive les différents facteurs de compétitivité dans chacun des pays couverts par le rapport, sont destinés aux responsables de l’action publique, spécialistes des stratégies commerciales et autres parties prenantes, et plus généralement à tous ceux qui s’intéressent à la région.

L’édition 2017 de l’Africa Competitiveness Report se focalise sur les enjeux de l’évolution démographique de l’Afrique, en mettant en évidence les mesures qu’il importe de prendre en priorité pour y faire face. Elle pointe notamment la nécessité d’entreprendre des réformes pour améliorer la qualité des institutions, les infrastructures et les compétences, et pour promouvoir l’adoption de nouvelles technologies. La construction de logements et l’amélioration de l’aménagement urbain offrent aussi des possibilités de stimuler la compétitivité à court terme.

D’après le rapport, l’Afrique a une population jeune et dynamique qui pourra toutefois relancer l’économie de la région si des réformes ciblées à court et à long terme sont prises dans des domaines essentiels. Des domaines d’intervention prioritaires pour l’amélioration de la compétitivité ont été présentés à savoir la poursuite de réformes sectorielles dans des secteurs à forte intensité de main-d’œuvre, telles que les agro-industries et le bâtiment. Il en est de même pour les microentreprises qui stimulent la création d’emplois à brève échéance.
Les politiques d’ouverture des échanges favorisant l’intégration économique régionale sont également encouragées, ainsi que l’établissement de liens entre les chaînes de valeur et les secteurs des industries extractives. La nécessité d’amélioration des infrastructures pour permettre au commerce de se développer et promouvoir l’expansion des entreprises a été aussi évoquée. Par ailleurs, la formation des compétences requises aidera l’Afrique à demeurer compétitive dans un contexte économique mondial en rapide évolution.

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