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Aires protégées : Efficacité de la surveillance aérienne

Aires protégées : Efficacité de la surveillance aérienne

 

A propager. Les parcs Kirindy-Mite et Tsimanampetsotse, la réserve spéciale d'Andranomena et les nouvelles aires protégées de Amoron’ny Onilahy, Ankodida et Nord Ifotaky ont connu une baisse de plus de 40% de la déforestation de 2012 à 2016. Cette baisse n’est pas le fruit du hasard. En effet, la surveillance aérienne effectuée au-dessus de ces aires protégées en est beaucoup pour quelque chose. Celle-ci a été rendue possible grâce à la collaboration entre le système d’Aires Protégées de Madagascar, l’Aviation Sans frontières et Madagascar National Parks.

Initié par le fonds mondial pour la Nature WWF, ce programme a commencé en 2006 et a eu comme objectif de dissuader les auteurs de la déforestation mais également de sensibiliser les sociétés et les communautés qui vivent aux alentours des aires protégées. « Grâce à des prises de photos lors de ces survols, les communautés et les gestionnaires des aires protégées peuvent identifier facilement les aires défrichées et les responsables de ces actes (…) Ainsi, pour contribuer à diminuer la déforestation, le programme de surveillance aérienne a effectué depuis 2010 environ 88 survols dans 21 aires protégés de Madagascar, y compris les forêts de Ranobe, Mikea et Zamasy », rapporte le WWF sur son site.

Les mesures de ce genre devraient ainsi être multipliées et appliquées au niveau national. Le pays voit en effet sa biodiversité qui est unique au monde disparaître à grand pas, notamment à cause du « tavy » ou culture sur brûlis. Un phénomène qui est qualifié comme étant une vraie catastrophe écologique. On estime que la Grande Île aurait actuellement perdu entre 80 et 90% de sa surface forestière originelle. Entre 2000 et 2005, Madagascar a perdu 50.000 hectares par an. Des efforts sont néanmoins menés pour la restauration mais ils demeurent insuffisants.

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