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Vaccin antipaludique : Des essais pilotes en 2018

L'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) appelle à renforcer les efforts de prévention du paludisme, notamment en Afrique sub-saharienne. A la veille de la journée mondiale de lutte contre le paludisme, des essais pilotes pour un vaccin sont prévus en 2018. Le tableau n'est pas aussi sombre qu'il y a quelques années. Entre 2010 et 2015, l'Organisation fait état d'une baisse globale de l'incidence du paludisme, de l'ordre de 21%.
A partir de l’année prochaine, des essais grandeur nature d'un vaccin antipaludique, le RTS, S/AS01, encore connu sous le nom de Mosquirix, auront bel et bien lieu. Ce vaccin a été mis au point par le laboratoire britannique GlaxoSmithKline (GSK), avec le soutien de l'ONG Path Malaria Vaccine Initiative. Trois pays africains ont été sélectionnés pour mener ces tests : le Ghana, le Kenya et le Malawi. Chacun de ces pays avait déjà pris part aux essais cliniques de phase 3 conduits début 2014 et portant sur l'efficacité et la sûreté du vaccin. Par ailleurs, ils ont tous obtenu des résultats significatifs dans la réduction de la mortalité liée à la maladie, à travers la mise en œuvre de mesures de prévention et de lutte efficaces, mais ils font encore face à d'énormes défis. Le nouveau vaccin qui a déjà obtenu l'approbation de l'Agence Européenne des Médicaments sera administré à quelque 750.000 enfants dans le cadre de soins de routine.
L'OMS et ses partenaires souhaitent en effet évaluer la faisabilité de la mise en œuvre des exigences techniques liées à l'administration du vaccin. Pour être efficace, le Mosquirix doit être administré quatre fois – une fois par mois pendant trois mois et une dernière fois dix-huit mois plus tard.
Faut-il rappeler que 212 millions de personnes souffrent du paludisme chaque année et la grande majorité des cas se trouvent sur le continent africain. Le dernier rapport de l'OMS sur le paludisme a identifié des lacunes critiques dans le domaine de la couverture de la prévention, notamment en Afrique sub-saharienne. Toutefois, l'OMS note que des progrès importants ont été enregistrés à l'échelle mondiale. Selon le rapport 2016 de l'OMS sur la maladie, la proportion de nouveaux cas de paludisme a chuté de 21% entre 2010 et 2015, tandis que le taux de mortalité chutait de 29% sur la même période.
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Rivolala Randrianarifidy
25/04/2017 16:32
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