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Eau et assainissement : Augmenter les investissements

Un nouveau rapport de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en matière d’eau et d’assainissement dans le cadre des objectifs de développement durable pointe du doigt l’insuffisance des investissements sur ces domaines. Actuellement, environ 2 milliards de personnes utilisent une source d’eau potable contaminée par des matières fécales. Elles sont vulnérables et exposées au risque de contracter le choléra, la dysenterie, la typhoïde et la poliomyélite. Par ailleurs, l’eau contaminée est à l’origine de plus de 500 000 décès par diarrhée chaque année et représente un facteur majeur dans la propagation de plusieurs maladies tropicales négligées, parmi lesquelles les parasitoses intestinales, la schistosomiase et le trachome.
Les objectifs mondiaux consistant à garantir un accès universel à l’eau potable et à l’assainissement ne seront pas atteints. Des mesures doivent être prises pour utiliser les ressources financières de manière plus efficace et redoubler d’efforts en vue d’identifier de nouvelles sources de financement.
Pour atteindre les cibles mondiales des objectifs du millénaire pour le développement, la Banque mondiale estime que les investissements pour les infrastructures doivent être triplés et atteindre 114 milliards USD par an. Ce chiffre n’inclut pas les coûts de fonctionnement et d’entretien des infrastructures.
En outre, les versements (dépenses) au titre de l’aide publique au développement consacrés à l’eau et à l’assainissement ont augmenté entre 2012 et 2015, passant de 6,3 milliards USD à 7,4 milliards USD. Toutefois, les engagements pris en matière d’aide en faveur de l’eau et de l’assainissement ont baissé depuis 2012, passant de 10,4 milliards USD à 8,2 milliards USD en 2015. Du fait de leur caractère pluriannuel, si les engagements devaient continuer de baisser, les dépenses futures risqueraient également de baisser.
D’après le rapport, les campagnes de sensibilisation ont porté leurs fruits mais les résultats sont encore loin d’être satisfaisants. Plus de 70% des pays indiquent que leur politiques et plans en matière d’eau, d’assainissement et d’hygiène comprennent des mesures spécifiques pour atteindre les populations pauvres. Peu de pays indiquent être en mesure d’appliquer systématiquement des mesures de financement pour cibler les ressources destinées aux populations pauvres.
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Rivolala Randrianarifidy
13/04/2017 16:22
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