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Crise cardiaque : L’épinard peut sauver des vies

Crise cardiaque : L’épinard peut sauver des vies

 

D’après les informations recueillies dans la revue scientifique américaine Biomaterials, un groupe de chercheurs sont récemment parvenus à recréer un tissu cardiovasculaire à partir d’une feuille d’épinard.

Les chercheurs ont « décellularisé » la feuille d’épinard pour éliminer ses cellules végétales. Des cellules du cœur ont alors été ajoutées à la structure restante et se sont adaptées. A terme, un tissu endommagé après une crise cardiaque pourra être ainsi remplacé. L’équipe dirigée Glenn R. Gaudette est en service dans trois universités américaines: Le Worcester Polytechnic Institute (WPI), le University of Wisconsin et l’Arkansas State University.

Un grand progrès pour la médecine

Dans le résumé de leurs travaux, ils affirment avoir développé un tissu végétal "décellularisé" comme échafaud prévasculaire pour les applications d'ingénierie tissulaire. Ils ont également observé des similitudes dans la structure vasculaire des tissus végétaux et animaux. Selon l’étude, le tissu végétal a ensuite été "recellularisé" avec des cellules endothéliales humaines et celles-ci "ont colonisé les surfaces internes du système vasculaire végétal".
Enfin, les auteurs de cette étude ont remarqué que les cellules musculaires du cœur "ont démontré une fonction contractile et des capacités de traitement du calcium pendant 21 jours". Ces travaux, qui ont encore besoin de beaucoup de recherches pour se perfectionner constituent une grande avancée dans la médecine régénérative qui pourrait à terme apporter une certaine réponse au problème de dons d’organes ou de tissus.

Des recherches plus avancées sont nécessaires

Ce travail a été incroyablement prometteur, mais beaucoup de travail reste encore à accomplir pour qu’il soit mis en œuvre en tant que solution réelle. La biocompatibilité de la feuille après cette opération figure parmi les premières questions à aborder. La cellulose purifiée est connue pour être biocompatible, mais puisque la cellulose venant directement du sol est utilisée. Il faut ainsi comprendre ce qui se passerait si celle-ci est implantée dans le corps d’un patient. Cela implique que l’on réplique l'environnement du corps dans le laboratoire et que l’on place la feuille à proximité. L'une des autres questions majeures sur lesquelles on doit se pencher est la sortie de la feuille si elle vient à être utilisée dans le corps. Notre corps a à la fois un circuit d’approvisionnement en sang, les artères, et un système d’évacuation du sang, les veines; alors que les feuilles n’en ont qu’un seul. On envisage l'utilisation de plusieurs feuilles pour agir dans les deux modes; mais des recherches plus approfondies à ce sujet sont encore nécessaires.

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