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78,7 millions USD pour la gestion intégrée des ressources naturelles

78,7 millions USD pour la gestion intégrée des ressources naturelles

 

Enrayer la dégradation des ressources naturelles et améliorer l’accès aux systèmes d’irrigation, aux intrants agricoles et aux services agricoles et forestiers. C’est la destinée du financement de la Banque Mondiale dont Madagascar vient de bénéficier. D’un montant total de 78,7 millions USD, ce financement comprend un crédit de 65 millions USD de la Banque mondiale et un financement de 13,7 millions USD du Fonds pour l’environnement mondial (FEM). Celui-ci devrait permettre de favoriser une gestion intégrée des ressources naturelles. Les producteurs de riz, les agriculteurs de montagnes et les usagers des forêts de quatre régions du pays à savoir Andapa (région de Sava), à Iazafo et Soanierana Ivongo (région d’Analanjirofo), à Bealanana (région de Sofia) et à Marovoay (région de Boeny) en seront les principaux bénéficiaires.

Selon Jean-Marc Sinnassamy, chef de programme au FEM : « Ce nouveau projet en faveur de Madagascar entend s’atteler à la complexité des défis environnementaux en mettant en place une approche multipartenaires plus intégrée. Il permettra de restaurer et gérer durablement le patrimoine naturel, c’est-à-dire les terres agricoles, les forêts et les aires protégées, et bénéficiera à plus de 38 000 habitants des zones rurales ». A lui de rajouter que : « Grâce à son approche originale du paysage, le projet intègre les secteurs de l’agriculture, de l’eau et de l’environnement, et apportera une contribution majeure à l’engagement de Madagascar au titre du “Bonn Challenge” qui vise à réhabiliter 4 millions d’hectares de forêts à l’horizon 2030 ».

Ce projet devrait donc permettre de réduire la dégradation des sols et des forêts mais aussi de mieux gérer les ressources hydriques et à renforcer de manière intégrée la productivité et les revenus des habitants. A noter que 81% des ménages ont l’agriculture comme source de revenu et quatre Malgaches sur cinq sont directement tributaires du sol, de l’eau et des forêts pour vivre. Or, rien qu’entre 2005 et 2011, la Grande Île a perdu 10% de sa richesse totale en valeur réelle et 26% de ses capacités naturelles. Un recul qui est lié à une chute de 33% de la valeur des terres potentiellement cultivables, de 31% des pâturages et de 42% des produits forestiers non ligneux. Ce financement arrive donc à point nommé pour rattraper les erreurs du passé pour un meilleur avenir.

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