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Projets – BAD : Satisfaisants à 97%

Au cours des cinq années de sa stratégie jusqu’en 2015, le groupe de la Banque africaine de développement (BAD) a investi 5,5 milliards USD dans le secteur agricole et mis en œuvre un portefeuille de 6 000 projets agricoles. Le développement des étapes de la chaîne de valeur, la stimulation des rendements agricoles et la productivité figurent parmi les objectifs des projets soutenus financièrement par cette institution. Ces informations ont été recueillies dans l’édition 2016 du Revue sur l’efficacité du développement, Agriculture, publiée par la BAD.
Projets largement bénéficiés par les agriculteursL’agriculture est au cœur du développement de l’Afrique : 7 africains sur 10 tirent leurs moyens de subsistance de l’agriculture. Le continent dispose également d’un énorme potentiel agricole et la plupart des technologies qui lui permettront d’augmenter ses rendements sont déjà disponibles, à portée de main. L’agriculture africaine pourrait facilement devenir, moyennant de bonnes politiques et des investissements adaptés, le moteur d’une croissance inclusive à travers tout le continent. Par ailleurs, les projets agricoles ont apporté de meilleures semences, des techniques d’irrigation, des technologies durables et un meilleur accès au financement et aux marchés. Ils ont augmenté les rendements, les niveaux de production et le revenu des agriculteurs avec, à la clé, une économie locale plus dynamique. En effet, l’Afrique pourrait devenir un marché alimentaire atteignant 1000 milliards USD d’ici 2030.
Portefeuille d’opérations agricoles, bien géréeSelon les données portant sur les résultats, la Banque a obtenu une cote satisfaisante de 97% sur ses projets agricoles, dépassant sa cible, et a réduit de neuf à six mois le délai d’approbation des nouvelles opérations. De nouvelles politiques de sauvegarde visant à promouvoir une croissance inclusive et verte ont signifié que 89% des nouveaux projets agricoles étaient conçus en intégrant les questions climatiques et 87% les questions de l’égalité entre les genres. Les coûts d’administration et de préparation des projets sont demeurés stables, mais ces aspects peuvent être améliorés. Pour ce qui est de l’embauche et de la formation, l’indice d’engagement des employés a montré une plus grande satisfaction ; la part des femmes dans les postes professionnels et de direction est également en hausse, bien que toujours en dessous de la cible. Parallèlement, 70% des projets agricoles sont gérés par les bureaux nationaux, conformément à la stratégie de décentralisation de la Banque pour mieux répondre aux besoins des pays partenaires.
L’exemple du Projet du périmètre du Bas MangokySoutenu financièrement par la BAD, le périmètre du Bas Mangoky se trouve dans le district de Morombe, dans la Région Sud-Ouest de Madagascar à 220 km au nord de la ville de Toliara. L’objectif du projet initial était l’augmentation de la production en riz par la mise en valeur intensive, et en double culture annuelle de 5 850 ha. Pour assurer la gestion de l’eau et l’entretien des équipements du périmètre au niveau des secteurs, les 6 500 riziculteurs du Bas Mangoky se sont organisés en 22 Associations des usagers de l’eau (AUE). Avant la réhabilitation, la surface cultivée par saison était d’environ 1 200 ha par an. Après la réhabilitation, l’obtention du débit nécessaire de 10 m3/s en tête du périmètre est devenue possible lorsque les canaux sont dessablés.
Le rendement moyen en riz du périmètre qui était de 2,5 tonnes à l’hectare a atteint 6 tonnes à l’hectare en fin de projet. Plus de 245 agriculteurs ont évolué en petits entrepreneurs ruraux spécialisés en riziculture avec l’atteinte d’un rendement minimum de 8 tonnes à l’hectare. La production additionnelle atteinte en fin du projet initial est de 38 000 tonnes, ce qui dépasse les prévisions initiales qui étaient de 35 580 tonnes.
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Rivolala Randrianarifidy
02/03/2017 16:05
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