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Résistance au paludisme : Renforcer la surveillance

Les résultats des recherches effectuées par une équipe internationale, mettant en exergue le cas de résistance à l’artémisinine* sur le continent africain, ont été révélé par le New England Journal of Medicine.
En 2008, les premières souches résistantes sont apparues au Cambodge, tandis qu’en 2014, des chercheurs de l’Institut Pasteur à Paris et de l’Institut Pasteur du Cambodge, avec des équipes de l’université de Columbia (USA), du Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) à Toulouse et du NIH/NIAID (USA) ont démontré qu’un gène qu’ils avaient précédemment identifié (K13) est le déterminant majeur de la résistance des parasites Plasmodium falciparum à l’artémisinine.
Toutefois, il n’y a pas de conséquence immédiate en termes de santé publique, pas plus qu’il n’y a de changement de traitement à recommander. Le renforcement de la surveillance est vivement recommandé.
Par ailleurs, une nouvelle approche consistant à paralyser le gène responsable du paludisme, pourrait aboutir à l’élaboration du vaccin le plus efficace jamais mis au point contre la maladie. Ceci est le fruit des travaux d’une équipe de chercheurs du Centre de recherche sur les maladies infectieuses (Center for infectious disease research – CIDR) basé à Seattle aux États-Unis, équipe dirigée par le parasitologue Stefan Kappe. « D’après les recherches effectuées par cette équipe en faisant recours au génie génétique, trois gènes sur les 5 000 que porte le parasite ont été supprimés. Ce qui a rendu le parasite inoffensif et incapable de se répliquer et donc d’émerger dans la circulation sanguine et de créer la maladie, après infection du foie », a ajouté Stefan Kappe.
Les résultats sont encourageants. Mais pour l’instant et à défaut d’un vaccin, la lutte contre le paludisme passe par une combinaison de diverses méthodes qui visent à se protéger contre les piqûres des moustiques vecteurs de la maladie, ou à empêcher leur développement et leur prolifération. Faut-il rappeler que l’Organisation mondiale de la santé fait état de 214 millions de personnes touchés et 429.000 morts à cause du paludisme en 2015.
* L'artémisinine est le traitement de choix contre le paludisme dans la majorité des pays où la maladie est endémique, notamment en Afrique. Associée à un autre antipaludéen, le traitement élimine normalement les parasites du sang au bout de trois jours.
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Rivolala Randrianarifidy
01/03/2017 16:10
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