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Une stratégie pour la biosécurité aquatique en gestation

Une stratégie pour la biosécurité aquatique en gestation

 

« Les récentes épidémies et les pertes importantes survenues dans les installations d’élevage de crevettes à Madagascar dues au virus du syndrome des points blancs ont amené le gouvernement à reconnaître la vulnérabilité du pays aux maladies des animaux aquatiques transfrontières » a indiqué Gilbert François, Ministre des Ressources halieutiques et de la Pêche. Un atelier a ainsi été organisé les 20 et 21 février 2017 afin de développer une stratégie nationale en matière de biosécurité aquatique. Un atelier qui a regroupé les acteurs du domaine des ressources aquatiques et halieutiques, de la pêche, et de l’environnement. Ces derniers avaient comme mission d’établir, entre autres, les plans d'action nationaux à court, moyen et long termes, utilisant une mise en œuvre progressive en fonction des besoins et priorités nationaux mais également d’identifier les activités de chaque partie concernée notamment le gouvernement, les chercheurs et le secteur privé.

« Cette stratégie nationale en matière de biosécurité aquatique revêt une importance significative tant pour la sécurité sanitaire alimentaire pour la consommation locale que pour le commerce des produits au niveau international, et donc pour l’économie du pays » a souligné Patrice Talla, Représentant de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) à Madagascar, Comores, Maurice, Seychelles.

Selon les explications de la FAO qui a partagé son expertise technique, « la planification stratégique nationale pour la santé des animaux aquatiques et la biosécurité est une mesure proactive. Sans une telle planification préalable, un pays ne peut réagir que de façon fragmentaire aux nouveaux développements du commerce international et à la situation mondiale en ce qui concerne les maladies animales transfrontalières, et ses secteurs de l'aquaculture et de la pêche resteront très vulnérables aux maladies qui peuvent affecter gravement la pêche de capture et la production aquacole, ce qui entraîne des impacts sociaux et économiques majeurs ».

Pour rappel, le virus du syndrome des points blancs ou white spot a fait son apparition à Madagascar en avril 2012 entrainant la fermeture de fermes aquacoles, soit une perte économique importante et une perte d’emplois.

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