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Bois de rose : Une forte action au plus haut niveau du gouvernement demandée

Bois de rose : Une forte action au plus haut niveau du gouvernement demandée

 

Zéro contrôle. C’est la conclusion d’une nouvelle étude réalisée de mars 2010 à mars 2015 par l’Organisation non gouvernementale (ONG) TRAFFIC concernant la gestion des ressources en bois précieux à Madagascar. Durant cette période, un rapport intitulé « L’Ile Aux bois : Le commerce de bois de rose et de bois d’ébène de Madagascar » réalisé par l’ONG TRAFFIC rapporte qu’au moins 350.000 arbres ont été abattus illégalement à l'intérieur des aires protégées et au moins 150.000 tonnes de rondins ont été exportés illégalement vers des destinations incluant la Chine, la Malaisie et l’île Maurice.

D’après Roland Melisch de TRAFFIC International, cette situation résulterait du mélange de la mauvaise gouvernance à la corruption entrainant ainsi une « situation anarchique » dénuée de toute forme de contrôle. La nouvelle étude a donc permis d’identifier les facteurs qui ont déclenché ou du moins fortifié le trafic des bois précieux et plus particulièrement des bois de rose et des bois d’ébène à Madagascar. A travers leur recherche, les initiateurs de l’étude constitués d’un consortium de quatre ONG : WWF, Wildlife Conservation Society, Conservation International et TRAFFIC espèrent aider le gouvernement à mieux agir pour stopper le fléau qui continue jusqu’à maintenant.

Diverses recommandations à l’endroit du gouvernement et plus particulièrement adressées au ministère de l’Environnement, de l’Ecologie et des Forêts, de la Justice et des Finances et du budget, ainsi qu’au Bureau Indépendant Anti-corruption (BIANCO), au Service de Renseignement Financier (SAMFIN) ont été émises notamment pour la mise en œuvre de la législation ainsi que les différents accords internationaux signés par le pays.

Nanie Ratsifandrihamanana, Directeur pays pour WWF Madagascar souligne d’ailleurs que : « Madagascar envoie le signal que le pays comprend la nécessité d'une réforme dans la gestion de ses ressources en bois, mais ces accords doivent être accompagnés par une action forte au plus haut niveau du gouvernement».

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