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Épilepsie : Deux malgaches sur cent sont atteints

Épilepsie : Deux malgaches sur cent sont atteints

 

Selon les statistiques publiées par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), près de 50 millions de personnes dans le monde souffrent d’épilepsie, une affection chronique neurologique dont on peut souffrir à n’importe quel âge, et qui touche toutes les populations du monde. Environ huit personnes sur dix, souffrant d’épilepsie vivent dans les pays à revenu faible ou intermédiaire. Elle se caractérise par des crises récurrentes se manifestant par de brefs épisodes de tremblements involontaires touchant une partie du corps (crises partielles) ou l’ensemble du corps (crises généralisées).

L’épilepsie peut être traitée

À l’échelle mondiale, on estime que l’épilepsie est diagnostiquée chez 2,4 millions de personnes chaque année. Dans les pays à revenu élevé, le nombre annuel de nouveaux cas dans la population générale se situe entre 30 et 50 pour 100 000 personnes. Dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, ces chiffres peuvent être jusqu’à deux fois plus élevés.
L’épilepsie peut être facilement traitée par la prise quotidienne de médicaments dont le coût est dérisoire (5 USD par an). Selon des études récentes, dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, les médicaments anti épileptiques permettent de traiter avec succès jusqu’à 70% des enfants et des adultes chez qui une épilepsie vient d’être diagnostiquée. Toutefois, des personnes atteintes de la maladie n’ont toujours pas accès aux soins, faute de moyens financiers.

Une association pour soutenir les malades

L'Association Malgache pour l'Aide et l'Entraide des Epileptiques (AMAEE) est opérationnelle depuis 1997. Elle a vocation à s'occuper des patients épileptiques les plus défavorisés. Par ailleurs, Madagascar est bénéficiaire de la campagne menée par l’OMS pour "Sortir de l'Ombre" les épileptiques du monde entier. Le nombre de personnes atteintes de cette maladie est estimé à moins 2% de la population, dont les 2/3 seraient issues des plus démunis. La grande majorité des malgaches, intellectuels ou non, croient encore que cette affection est due à la sorcellerie, aux maléfices et qu'elle est autant contagieuse qu'incurable. Par ailleurs, le nombre insuffisant de spécialistes dans le domaine de la neurologie à Madagascar (moins d'une dizaine) rend encore plus difficile l'accès aux informations et aux soins par rapport à cette maladie.

Création de zones pilotes

Des Centres d'Education Sanitaire et de Soins des Epileptiques (CESSE - I), ont été ouverts dans plusieurs zones pilotes depuis octobre 1999. Le CESSE assure localement, l'accomplissement des objectifs de l'Association, notamment la sensibilisation, sous forme de descente sur terrain. Il en est de même pour la réception, l'accueil au CESSE, les séances d’éducation, le dépistage, et la prise en charge qui sont effectués à tour de rôle par les membres du collectif des patients.
Malgré tous les efforts déployés par le Comité National de l'Association Malgache pour l'Aide et l'Entraide des épileptiques, par manque de moyens et d'infrastructures, les résultats obtenus sont encore loin d’être satisfaisants.

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