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Population urbaine en Afrique : 472 millions en 2017

Population urbaine en Afrique : 472 millions en 2017

 

D’après un nouveau rapport "Ouvrir les villes africaines au monde", publié par la Banque mondiale sur l’urbanisation en Afrique, la population urbaine du continent culmine actuellement à 472 millions. Dans les 25 prochaines années, le seuil du milliard sera atteint, notamment en 2040. Dès 2025, les villes africaines abriteront 187 millions d’habitants supplémentaires, soit l’équivalent de la population actuelle du Nigéria.
A cet effet, l’essor démographique des villes africaines doit être un levier pour la croissance économique de leurs pays, pour la création d’emplois et pour l’amélioration de la vie des citadins. Les investissements dans les infrastructures et la réforme des marchés fonciers sont ainsi nécessaires.

Coûts très élevés de la vie dans les villes africaines

Le rapport souligne que les villes africaines sont aujourd’hui parmi les plus chères du monde, tant pour les ménages que pour les entreprises, ce qui les rend « hors service » et « fermées au commerce ». A titre d’illustration, elles sont 29% plus chères que celles des pays à niveau de revenus similaire. Les ménages urbains africains ont, proportionnellement au PIB par habitant, des coûts plus élevés que ceux d’autres régions du monde, sachant que ces coûts sont surtout grevés par les dépenses de logement, supérieures de 55% à celles observées dans d’autres régions. À Lagos, au Nigéria, deux habitants sur trois vivent dans des bidonvilles.
Le coût des denrées alimentaires sont exorbitants, environ 35% plus chères dans les villes d’Afrique que dans celles d’autres pays à revenu faible ou intermédiaire ailleurs dans le monde. Globalement, comparés aux autres pays en développement à niveau de revenus similaire, les biens et services coûtent entre 20 et 31% plus cher aux ménages urbains africains.
Le niveau plus élevé du coût de la vie a aussi un impact sur les entreprises, puisqu’il les oblige à verser des salaires plus élevés, ce qui nuit à leur productivité et leur compétitivité, et leur ferme les portes de l’exportation. Le résultat, c’est que les villes africaines n’attirent guère les investisseurs régionaux ou mondiaux et partenaires commerciaux potentiels.

Renforcer les investissements

Selon le rapport, les villes africaines sont aujourd’hui prisonnières d’un mode de croissance qui entrave le développement économique. La solution, pour les libérer de cette « trappe de sous-développement », est de faire en sorte qu’elles grandissent en se densifiant économiquement et physiquement, avec le souci de les connecter pour accroître leur efficacité et, à la clé, des perspectives de rentabilité plus élevées pour les investisseurs. Le rapport recommande la régularisation des marchés fonciers, la clarification des droits de propriété ainsi que la mise en œuvre des politiques efficaces d’aménagement urbain. Par ailleurs, il faut investir tôt et de manière coordonnée dans les infrastructures, afin de relier ensemble tous les éléments du développement urbain : résidentiel, commercial et industriel.
Les villes d’Afrique doivent développer une activité exportatrice compétitive sur les marchés internationaux pour offrir un environnement propice aux affaires. Pour y parvenir, les responsables municipaux doivent de toute urgence se doter d’une approche nouvelle et solide pour le développement urbain en Afrique.

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