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Cancer : Priorité au diagnostic précoce

Cancer : Priorité au diagnostic précoce

 

D’après les nouvelles statistiques publiées cette semaine par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le cancer tue 8,8 millions de personnes chaque année. En d’autres termes, un décès sur six dans le monde est causé par cette terrible maladie. Plus de 14 millions de personnes développent un cancer chaque année. Le cap des 21 millions sera dépassé en 2030. Les cancers, au même titre que le diabète, les maladies cardiovasculaires et les pneumopathies chroniques, sont aussi désignés sous le nom de maladies non transmissibles, auxquelles sont imputables 40 millions (70%) des 56 millions de décès survenus dans le monde en 2015. Plus de 40% des personnes décédées d’une maladie non transmissible avaient moins de 70 ans.

Sauver des vies et réduire le coût du traitement

Les pertes économiques sont énormes. Rien qu’en 2010, le coût économique annuel du cancer, dépenses de santé et perte de productivité a été estimé à 1160 milliards USD. En effet, l’OMS a lancé ses nouvelles orientations visant à améliorer les chances de survie des personnes atteintes d’un cancer en veillant à ce que les services sanitaires puissent se concentrer plus tôt sur le diagnostic et le traitement de la maladie. Les planificateurs des soins de santé peuvent améliorer le diagnostic précoce du cancer et garantir un traitement rapide, en particulier pour le cancer du sein, du col de l’utérus et le cancer colorectal. Cela permettra à un plus grand nombre de malades de survivre à la maladie. Et ce sera aussi moins onéreux de traiter et de guérir les cancéreux. Les personnes concernées peuvent également continuer à travailler et à subvenir aux besoins de leur famille si elles ont accès à un traitement efficace en temps voulu.

Sensibiliser et investir, notamment dans les pays pauvres

Tous les pays, en particulier ceux à revenu faible sont invités à suivre les trois étapes recommandées par le nouveau guide de l’OMS pour le diagnostic précoce du cancer.
Il s’agit d’abord de l’amélioration de la sensibilisation du public aux différents symptômes du cancer et l’encouragement des personnes à consulter lorsqu’ils se manifestent. Ensuite, l’investissement dans le renforcement et l’équipement des services de santé et la formation des soignants est nécessaire pour qu’ils puissent poser un diagnostic correct en temps utile. Enfin, il faut veiller à ce que les personnes atteintes d’un cancer aient accès à un traitement sûr et efficace, y compris pour soulager la douleur, sans être en proie à des difficultés personnelles ou financières prohibitives.

L’OMS encourage les pays à donner priorité aux services de diagnostic et de traitement de base ayant un fort impact et un faible coût. L’Organisation recommande par ailleurs de limiter l’obligation faite aux malades d’acquitter eux-mêmes leurs soins, ce qui en empêche beaucoup de consulter dès le départ. L’objectif est de réduire les décès prématurés de 25% d’ici 2025 et d’un tiers d’ici 2030.

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