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Un virus demeure une menace pour l’économie malgache

Un virus demeure une menace pour l’économie malgache

 

Un virus persistant. Les chercheurs du Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad), de l’Institut Pasteur de Madagascar et de l’Université d’Oxford se sont penchés sur le cas de la fièvre de la Vallée du Rift (VFVR). Causée par un virus transmis par les moustiques, cette maladie des ruminants sauvages et domestiques peut entrainer d’importantes pertes économiques à cause des avortements des jeunes bovins, ovins et caprins ainsi que des interdictions de commerce des animaux sauvages. Elle peut également se transmettre à l’homme. Soit, une vraie menace non seulement pour l’économie mais aussi pour la santé publique.

Or, en voulant découvrir les origines de l’émergence du virus de la fièvre de la Vallée du Rift (VFVR) et en essayant de retracer l’histoire de sa circulation, les chercheurs ont conclu, suite à l’analyse des échantillons sanguins de près de 3 000 zébus pour y trouver des traces d’anciennes infections et retracer la circulation du virus au cours des deux dernières décennies, que « dans les régions chaudes et humides du nord-ouest de Madagascar, le VFVR ne disparaîtrait pas entre deux épidémies, mais persisterait à bas bruit ». Des informations rapportées par le Cirad à travers un communiqué de presse du 20 janvier 2017.

« Le commerce de zébus connecte fortement ces régions chaudes et humides avec les Hautes-terres du centre du pays, où se trouvent de nombreux abattoirs et marchés. Les régions du nord-ouest pourraient donc être à l’origine de nouvelles épidémies, car les animaux des Hautes-terres, où le taux d’immunité des troupeaux semble plus faible, peuvent être contaminées par des bêtes infectées transportées depuis ces régions humides », indique Marie-Marie Olive, qui a mené ces travaux dans le cadre de sa thèse.

Selon toujours le Cirad, Madagascar a déjà subi en 1990-91 et en 2008-09, deux flambées épidémiques majeures, qui ont causé la perte de nombreuses têtes de bétail et – pour la seconde - 10.000 cas humains estimés dont 26 décès confirmés. D’où l’importance de ce genre de travaux de recherche qui visent à élucider les mécanismes de circulation des maladies propagées par des insectes vecteurs étant donné que : « Le commerce de bétail sur pieds, mondialisé, peut favoriser leur propagation, alors même que les changements climatiques modifient la distribution globale des vecteurs, facilitant leur implantation au-delà de leur région d’origine ».

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