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Les bateaux en provenance de Madagascar surveillés de près

« Les navires provenant de Madagascar ont déjà droit à une attention spéciale de notre part », rapporte le journal mauricien le Défi dans son article intitulé « Trafic de bois de rose : Maurice sollicité par Madagascar pour intercepter un navire malaisien » publié le 16 janvier 2016. Le dit navire aurait déjà jeté l’ancre et la fouille n’a rien donné.
Cette « attention spéciale » accordée aux navires en provenance de Madagascar par l’Île Maurice ne résulte pas d’un hasard. La douane mauricienne a en effet déjà mis la main sur six containers de bois de rose en provenance de Madagascar au mois de juin 2011. Une importante cargaison sortie de la Grande Île suite à une fausse déclaration effectuée par les malfrats. Les bois ont déjà été rapatriés au mois de mars 2016.
Pour rappel, les bois de rose sont protégés par la Conférence des parties à la Convention sur le commerce international d’espèces de faune et de flore menacées d’extinction (Cites) depuis mars 2013. Des sanctions ont déjà planées sur Madagascar étant donné l’insuffisance voire l’inefficacité des mesures prises pour mettre fin au trafic. Heureusement pour la Grande Île la Cites a finalement décidé de lui donner une autre chance et n’a pas mis en exécution sa menace de suspension du commerce de toutes les espèces sauvages en provenance du pays inscrites dans ses annexes.
Outre les bateaux, les malgaches eux-mêmes font l’objet d’une étroite surveillance à leur arrivée sur le sol mauricien. Des mesures prises par la douane mauricienne suite à l’arrestation des malgaches transportant des produits illicites tels que les cocaïnes. « Bien que Madagascar ne produise pas de drogues dures comme l’héroïne et la cocaïne, la Grande Île est devenue une plaque tournante des produits illicites de la région africaine. Car une grande partie de ces produits transitent vers ce pays avant d’être acheminée ailleurs, à l’instar de Maurice, par voie maritime et aérienne. Dans la majorité des cas, ce sont les Malgaches eux-mêmes, dont beaucoup de femmes, qui font office de transporteurs, parfois en connaissance de cause », a notamment rapporté 5plus.mu dans son reportage intitulé « Trafic de drogue sur l’axe Madagascar-Maurice : Les droits humains des détenus malgaches bafoués ? ».
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Judicaelle Saraléa
16/01/2017 16:39
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