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TIDE I : 10 MILLIONS USD DE LA BAD

TIDE I : 10 MILLIONS USD DE LA BAD

 

Le Conseil d’administration de la Banque africaine de développement (BAD) a approuvé un investissement de 10 millions USD dans le fonds pour la technologie et l'innovation dans les pays en développement (TIDE) I. Cette institution financière poursuit son engagement pour la stimulation de la croissance portée par les technologies de l’information et de la communication en Afrique.

Un investissement à moyen terme

D’une taille cible de 100 millions USD, le TIDE I est un fonds international de capital-risque axé exclusivement sur les services et l'innovation technologiques pour l'Afrique subsaharienne. Basé à l’île Maurice, le projet s’étale sur dix années avec une période d'investissement de cinq ans. Il investira dans des sociétés qui tirent partie des nouvelles technologies pour abaisser considérablement le coût des services allant de l'agroalimentaire aux services financiers, à l'énergie, à l'éducation et aux soins de santé, élargissant l'accès à ces services aux ménages et aux entreprises. Par ailleurs, le fonds investira initialement au Nigeria, au Kenya et au Ghana, puis en Éthiopie, au Rwanda et en Zambie. Le TIDE I est également un outil qui soutiendra le développement d'un écosystème facilitant la croissance de nouvelles technologies et de nouvelles entreprises utilisant des technologies qui réduisent le coût des services de base tels que la santé et l'éducation pour les personnes à faibles revenus.

L’Afrique subsaharienne est à la traîne

Ce projet est une bouffée d’oxygène pour le continent car les Africains sont parmi les moins connectés à Internet dans le monde, d’après une carte réalisée par les chercheurs de l’Université d’Oxford au Royaume-Uni. Cette carte met en relief la plupart des régions qui ne sont quasiment pas connectées à Internet et par ricochet qui sont largement tenues à l’écart de la participation aux activités culturelles, éducatives, politiques et économiques que cet outil accompagne.
Selon l’étude publiée sur Geonet, le centre de gravité de ce faible accès à Internet se trouve en Afrique subsaharienne. Dans cette région, 28 pays au total ont une faible pénétration à Internet avec un seuil de moins de 10 %, selon les estimations des chercheurs. Les pays en question sont : Bénin, Burkina Faso, Burundi, Côte d’Ivoire, Cameroun, Comores, Congo, Djibouti, Erythrée, Ethiopie, Gabon, Guinée, Guinée Bissau, Lesotho, Libéria, Mali, Madagascar, Mauritanie, Mozambique, Niger, République Démocratique du Congo, République centrafricaine, Rwanda, Sierra Leone, Somali, Tchad, Tanzanie et Togo.
Plus de 18 pays, dont 14 en Afrique subsaharienne, sont encore confrontés à des coûts d'abonnement à Internet plus élevés que le revenu moyen.

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