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Assèchement d’une rizière :Meilleure production

Assèchement d’une rizière :Meilleure production

 

La technique culturale consistant à l’assèchement des rizières améliore les rendements de 20 à 50%. Conforme aux objectifs du développement durable (ODD), cette pratique permet également de lutter contre le réchauffement climatique.Actuellement, 21 équipes de 11 pays africains regroupés au sein du réseau « Carbone des sols pour une agriculture durable en Afrique », effectuent des études et des promotions des pratiques agricoles permettant de concilier les deux objectifs.

Selon Saïdou Sall, technicien à l’université Gaston Berger de Saint-Louis, Sénégal, l'inondation des champs est surtout utile pour contrôler les mauvaises herbes. Le riz n'est pas une plante aquatique, il pousse mieux sur un sol sec, a-t-il ajouté. De son côté,Tantely Razafimbelo, chercheur à l'université d'Antananarivo (Madagascar), coordinatrice du réseau, propose le système de riziculture intensive. Cette méthode combine le repiquage de plants très jeunes, un espacement plus grand de ceux-ci et, surtout, l'assèchement régulier de la rizière. L’inondation des champs pendant 3 ou 4 jours doit être alternée avec 7 à 10 jours à sec.

Outre l’augmentation de 20 à 50% des rendements, l'environnement aussi en est bénéficiaire. L’utilisation d’eau est réduite à 50%, et moins d'engrais et de pesticides sont utilisés. Par ailleurs, la production de méthane par décomposition des végétaux dans l'eau est réduite, elle aussi, de 22 à 64%, le méthane étant un puissant gaz à effet de serre.

Toutefois, cette méthode est très peu répandue, faute de main d'œuvre pour désherber. Les chercheurs proposent ainsi la mise à la disposition des agriculteurs des moyens pour payer les ouvriers.

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