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33% de la population malgache est sous-alimentée

33% de la population malgache est sous-alimentée

 

Selon la 11ème édition de l’indice de la faim dans le monde ou Global Hunger Index (GHI), réalisé par l’International Food Policy Research Institute (IFPRI) au titre de l’année 2016, la proportion malgache de population sous-alimentée est de 33%. La Grande Île est classée 114ème sur 118 pays en voie de développement étudiés, avec un score de 35,4*. Une situation dite « alarmante » d’autant plus que Madagascar n’a fait reculer la faim que de 1.7 point de 2008 à 2016.

Chaque année, l’IFPRI publie ses recherches sur l’évolution de la faim dans le monde. Pour sortir son indice par pays étudié, l’institut base ses calculs sur quatre indicateurs : la proportion de personnes sous-alimentées, le pourcentage d’enfants de moins de cinq ans souffrant d’émaciation (poids trop faible pour leur taille en raison de dénutrition aiguë), le pourcentage d’enfants de moins de cinq ans souffrant de retard de croissance (taille trop petite pour leur âge en raison de dénutrition chronique), et le taux de mortalité chez les enfants de moins de cinq ans. Pour le cas de Madagascar, 33% de la population est sous-alimentée et 48% des enfants de moins de cinq ans souffrent de retard de croissance, 9,5% des enfants de moins de cinq ans souffrent d’émaciation, et le taux de mortalité infantile de moins de cinq ans est à 5%.

La Grande Île est ainsi classée parmi les sept pays dont la situation alimentaire est considérée « alarmante », avec la République centrafricaine, le Tchad, la Zambie, la Sierra, la Haïti, et le Yémen. Le fléau de la faim persiste dans ces pays, selon l’IFPRI, notamment à cause des impacts des crises sociales et politiques, de la mauvaise gouvernance, et de l’impact du changement climatique sur l’agriculture.

Un nouveau plan d’action est nécessaire

Actuellement, dans le monde, encore 21 000 personnes meurent quotidiennement de la faim ou des pénuries alimentaires. Quelques 795 millions de personnes (13% de la population mondiale) souffrent de sous-alimentation. L’Afrique subsaharienne et l’Asie du Sud, qui présentent les scores GHI les plus importants, en concentrent la majorité. Certes, ce chiffre a diminué de près de 29% depuis les années 2000. Néanmoins, des efforts sont encore à fournir. En effet, à l’échelle mondiale, un enfant sur quatre souffre encore d’un retard de croissance. Un nouveau plan d’action est par ailleurs nécessaire, selon toujours l’IFRPRI.

« Les pays doivent accélérer le rythme auquel ils réduisent la faim ou nous ne parviendrons pas à atteindre le deuxième objectif de développement durable (ODD 2) des Nations unies en 2030, à savoir l’élimination de la faim », a estimé, Shenggen Fan, le Directeur général de l’IFPRI.

*Le GHI classe les pays sur une échelle de 100 points, 0 étant le meilleur score (pas de faim) et 100 le pire, bien qu’aucun de ces deux extrêmes ne soit atteint dans la pratique. Les valeurs de 35 à 49,9, un niveau alarmant, et les valeurs de 50 ou plus représentent un niveau de la faim extrêmement alarmant

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