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Des organes Onusiens face à un manque de financement

Des organes Onusiens face à un manque de financement

 

124 millions USD. C’est le financement total que les organes Onusiens œuvrant à Madagascar recherchent actuellement. Plus précisément, d'octobre à avril 2017, le Programme Alimentaire Mondiale (PAM) fait face à un manque de 69 millions USD sur un besoin total de 82 millions USD pour ses opérations à Madagascar. Le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF) aura, pour sa part, besoin d’un montant supplémentaire de 36,5 millions USD pour intensifier ses efforts dans le Sud tandis que le déficit est de 18,5 millions USD pour l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).

Malgré ce déficit, ces organes se sont engagés à augmenter leurs interventions dans le sud de Madagascar. Une intensification qui devrait bénéficier directement aux plus vulnérables. Parmi les actions qui seront effectuées : « Le PAM va intensifier son assistance alimentaire et par le biais de transferts monétaires en cours pour atteindre jusqu'à 1 million de personnes vulnérables d'ici la fin du mois prochain (…) L'UNICEF va intensifier ses opérations d'alimentation en eau et d'assainissement pour atteindre 850 000 personnes supplémentaires (…) Pour la FAO, sa réponse immédiate agricole vise 850 000 personnes (170 000 ménages agricoles à petite échelle) dans les districts les plus touchés ». Des engagements qui ont été relayés dans un communiqué conjoint le 21 octobre 2016.

Cette intensification des actions a été décidée suite à la situation alarmante qui prévaut dans le sud de la Grande Île.

« Ce que j’ai vu dans le sud de Madagascar en début de ce mois-ci m'a alarmé. Ce sont des gens qui vivent au bord du désastre. Beaucoup n’ont rien d'autres à manger que des fruits sauvages. Nous devons agir ensemble maintenant pour sauver des vies et donner de l'espoir pour l'avenir », témoigne Chris Nikoi, Directeur Régional du PAM pour la région du sud de l’Afrique. « Près de la moitié des enfants à Madagascar souffrent de malnutrition chronique ou de retard de croissance. Les risques de retard de croissance condamnent les enfants à vie avec une mauvaise santé et une pauvreté accrue. Dans le sud, les enfants souffrent également de la malnutrition aiguë. Nous pouvons et nous devons faire mieux pour ces enfants », renchérit Leila Gharagozloo-Pakkala, Directeur régional de l'UNICEF pour l'Afrique orientale et australe.

« Le coût de l'inaction ou encore du retard de notre réponse est trop effrayant à contempler (…) Si nous n'intensifions pas nos efforts maintenant, cette longue période d’insécurité alimentaire sera prolongée encore d’une année. Ce serait une catastrophe pour un peuple qui semble déjà n’avoir pratiquement plus de nourriture, pas de graines et visiblement, aucun revenu », termine David Phiri, Coordonnateur sous régional de la FAO pour l'Afrique australe.

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