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L’aviation civile s’engage à réduire ses émissions de CO2

L’aviation civile s’engage à réduire ses émissions de CO2

 

Un pas historique franchi. L’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI) s’est engagée le 6 octobre 2016 à limiter les émissions de CO2 de l’aviation internationale. Cette résolution a été prise en marge de la 39e Assemblée générale de l’Organisation, une assemblée qui a vu la présence de représentants de gouvernements, de l’industrie aéronautique et de la société civile. Ces derniers se sont ainsi convenus de recommander l’adoption du texte final sur un régime mondial de mesures basées sur le marché (MBM).

« Cette résolution traduit un esprit de coopération et des efforts considérables. Le régime de MBM de l’OACI approuvé aujourd’hui est une importante addition au panier de mesures sur lequel l’aviation travaille pour réduire les émissions de CO2», indique Fang Liu, Secrétaire général de l’OACI.

« Nous avons à présent sur la question un accord et un consensus concrets appuyés par un grand nombre d’États qui participeront volontairement au régime de MBM dès le début. Cela permettra au programme CORSIA de contribuer de manière positive et durable à la réduction des émissions de gaz à effet de serre à l’échelle mondiale » avance pour sa part le Président du Conseil de l’OACI, Olumuyiwa Benard Aliu.

Le Programme CORSIA, ou compensation et réduction de carbone pour l’aviation internationale, sert de complément aux mesures d’atténuation que la communauté du transport aérien met déjà en œuvre pour réduire ses émissions de CO2.

« La mise en œuvre du CORSIA commencera par une phase pilote, de 2021 à 2023, suivie d’une première phase, de 2024 à 2026. La participation à ces deux phases sera volontaire. Pour la phase suivante, qui s’échelonnera de 2027 à 2035, tous les États seront à bord», explique l’OACI. Toutefois, les pays les moins avancés, les petits États insulaires en développement, les pays en développement sans littoral et les États à très faible niveau d’activité aéronautique internationale bénéficieront de mesures d’exceptions.

Actuellement, 65 Etats, représentant plus de 85% de l’activité aérienne internationale se sont engagés de façon volontaire à participer à la première phase du dispositif. La Chine, les Etats-Unis et l’Union Européenne en font partie. Ce dispositif devrait couvrir, à terme, près de 80% des émissions de CO2 de l’aviation internationale.

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