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Famine: Le DG de la FAO tire la sonnette d’alarme

Famine: Le DG de la FAO tire la sonnette d’alarme

 

« Nous devons prêter attention à ce qui se passe à Madagascar ». Ce message est de José Graziano da Silva, le Directeur général (DG) de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Un message lancé à travers un article d’opinion envoyé à la presse. Dans cet article, le DG de la FAO attire l’attention de l’opinion mais surtout des responsables étatiques et de la communauté internationale sur la famine qui prévaut à Madagascar depuis plusieurs années et qui affecte plus particulièrement les habitants du sud du pays.

« Selon les estimations actuellement disponibles, en septembre 2016, le nombre de personnes en situation d’insécurité alimentaire dans le sud de Madagascar dépasse les 1,4 million. 600 000 d’entre eux sont considérés comme étant en situation de grave insécurité alimentaire, ce qui, selon le Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC), les place au niveau des dernières étapes précédant le stade de famine », révèle José Graziano da Silva. Face à cette situation alarmante, lui de demander une aide d’urgence. « Les personnes souffrant de la faim ne peuvent se permettre d’attendre », soutient-il.

La volonté politique pour prendre des décisions, le soutien de la communauté internationale et la mobilisation des ressources sont les paramètres requis selon la FAO pour arriver à bout de la famine dans le sud de Madagascar. « La communauté internationale est ainsi invitée à intervenir afin d’empêcher que ne se répète à Madagascar la situation vécue par la Somalie en 2011, où 200 000 personnes sont mortes de faim à défaut d’une réaction rapide », indique toujours ce haut responsable de la FAO.

Outre la précarité de la situation en elle-même, cette inquiétude de l’organisation résulte de la crainte de l’inverse du phénomène El Niño, appelé La Niña. Cette dernière pourrait engendrer des précipitations supérieures à la moyenne ainsi que des inondations dans les zones affectées par la sécheresse engendrée par El Niño.

« Pour Madagascar, La Niña pourrait avoir de sérieuses conséquences, comme celle d’une hausse de l’intensité des cyclones et des tempêtes tropicales, qui aurait pour effet d’aggraver l’insécurité alimentaire chez les populations rurales du pays dont la capacité à faire face aux chocs climatiques est déjà fragile (…) Les effets de La Niña pourrait se faire sentir dès octobre », souligne José Graziano da Silva. « Des milliers de populations vulnérables dans le sud de Madagascar ne peuvent se permettre d’attendre, elles tenteront de survivre en commençant par migrer vers d’autres régions et ne pas intervenir reviendrait à empirer la situation », ne manque-t-il pas de rajouter.

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