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Récoltes en Afrique : Une perte annuelle de 4 milliards USD

Récoltes en Afrique : Une perte annuelle de 4 milliards USD

 

D’après les informations recueillies lors du forum sur la révolution verte africaine (AGRF) à Nairobi, les pertes après récolte en Afrique sont équivalentes aux besoins caloriques annuels de 48 millions de personnes, soit environ l’équivalent d’environ 4 milliards USD par an. Parallèlement, le continent dépense environ 35 milliards USD pour ses importations de denrées alimentaires.

Nécessité d’une politique de transformation agricole

Selon Akinwumi Adesina, président du groupe Banque africaine de développement (BAD), des quantités considérables de cultures vivrières, de fruits et légumes frais et de produits laitiers sont gaspillées dans les zones rurales alors même que l’Afrique dépend de l’importation de denrées alimentaires.
Ce gaspillage alimentaire permettrait de nourrir au moins 300 millions de personnes par an. C’est un chiffre plus élevé que les 250 millions de personnes qui souffrent de la faim chaque année en Afrique. A cet effet, le groupe de la BAD s’engage à soutenir l’établissement d’entreprises de transformation et de fabrication de produits alimentaires du secteur privé dans les régions rurales. Dans ces régions, les zones industrielles agro-alimentaires et les zones de transformation des denrées de base, associées à un renforcement des infrastructures parmi lesquelles les infrastructures routières, hydrauliques et électriques permettront de réduire le coût des transactions commerciales pour les entreprises privées alimentaires et agroalimentaires. C’est également une opportunité de créer des marchés pour les agriculteurs, de développer les opportunités économiques dans les régions rurales, de stimuler l’emploi et d’attirer des investissements nationaux et étrangers plus importants dans ces mêmes régions.

Soutenir l’accès des agriculteurs aux financements

L’impossibilité qu’ont les agriculteurs d’accéder aux assurances ou aux financements a été pointée du doigt comme étant une entrave majeure au développement de l’agriculture. Si le secteur agricole représente 32% du produit intérieur brut (PIB), il reçoit moins de 3% du financement provenant du secteur bancaire.
Le Nigeria a été cité comme un pays ayant réussi à développer un mécanisme national de partage des risques pour que les banques prêtent au secteur agricole. Par le biais du Système nigérian de partage des risques basé sur l’incitation pour des crédits agricoles (NIRSAL), le pays a connu une augmentation de 600 % des prêts bancaires au secteur agricole : ils sont passés de 0,7 % du total des prêts bancaires à 5 % en l’espace de quatre ans. Cela a conduit les banques à établir leurs propres guichets de prêts agricoles.
Au cours de la session « Prendre des engagements politiques, stratégiques et financiers », qui s’est tenu le 7 septembre 2016 à Nairobi, Kenya, plusieurs organisations, dont la BAD, ont pris des engagements envers l’agriculture pour un montant total excédant 30 milliards USD.

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