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Fièvre aphteuse : Madagascar sur le qui-vive

Fièvre aphteuse : Madagascar sur le qui-vive

 

Le danger continue de planer sur Madagascar. De ce fait, des mesures de prévention ont été prises pour éviter l'introduction de la fièvre aphteuse dans le pays.

Parmi ces mesures figurent la suspension de toutes les importations d’animaux vivants, de produits ou de sous-produits et de toutes denrées animale en provenance des pays infectés dont l’île Maurice. Tout déversement des eaux grasses et dégagements des déchets des navires et des avions sont aussi interdits. La surveillance épidémiologique au niveau des ports et aéroports internationaux ou régionaux du pays est ainsi renforcé tandis que tous les matériaux d’occasion doivent systématiquement être désinfectés.

Ces derniers points suscitent un certain grognement de la part de voyageurs notamment en provenance de l’Île Maurice, dans la mesure où ils doivent subir une fouille de leur bagage par les douaniers. Et pourtant, ces mesures ont été prises pour préserver la filière élevage à Madagascar et éviter les pertes économiques que l’’introduction de la fièvre pourrait engendrer. Une maladie virale, la fièvre aphteuse affecte notamment les bovins, les porcs, les chèvres, les moutons et d’autres animaux. Les êtres humains peuvent également contracter la maladie par contact avec des animaux infectés, mais ce fait est extrêmement rare. La contamination peut avoir lieu par l’intermédiaire de l’air expiré, le sperme, les urines, les matières fécales, la salive, le lait non pasteurisé, ou encore la viande congelée trop tôt après l’abattage. Sur terre, le virus se propage par voie aérienne dans un rayon de 10 kilomètres. Au-dessus de la mer, il peut se propager, si les conditions d’humidité et de vent s’y prêtent, sur de longues distances.

Le 6 août 2016, l’île Maurice a été touchée par cette épidémie à cause d’une cargaison de bétails en provenance de Rodrigues. Bovidés, moutons, cabris importés ont alors été abattus mais c’était déjà trop tard. Actuellement, 1 358 cabris, moutons, porcs et bœufs ont jusqu’ici été abattus sur l’île et 7 100 bêtes ont été vaccinées.

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