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Cybercriminalité : Enorme perte pour l’économie mondiale

Cybercriminalité : Enorme perte pour l’économie mondiale

 

La cybercriminalité coûte annuellement à l'économie mondiale la somme de 500 milliards USD, soit plus que le produit intérieur brut de l'Afrique du Sud (350,6 milliards USD) et un peu moins que celui du Nigeria (521,8 milliards USD), la première économie du continent.
Faut-il rappeler que le terme de cybercriminalité englobe l'ensemble des crimes commis sur Internet ou au moyen de réseaux et autres outils informatiques. C’est un concept regroupant plusieurs infractions ayant pour cadre un espace virtuel tel qu'un réseau informatique, au moyen d'outils informatiques.

Un fléau mondial

Si pour la plupart des Africains, le terme se réfère à la fameuse arnaque nigériane, en revanche, à l'échelle mondiale, il s'agit d'un phénomène d'une grande ampleur. Ce phénomène dépasse de loin les arnaques ordinaires perpétrées au moyen d'e-mails. Parallèlement à cette forme de criminalité qu'on rangerait volontiers au rayon des menus fretins, se développent, à échelle industrielle, une kyrielle d'activités recourant à des moyens ultrasophistiqués avec le développement fulgurant de l'économie numérique. Compte tenu des corrélations évidentes entre la piraterie de logiciels et les activités cybercriminelles, le vecteur principal de la cybercriminalité reste précisément les machines infectées, nourries par la prolifération des logiciels piratés. D’après l'unité de lutte contre la criminalité numérique de Microsoft, près de 400 millions de victimes de la cybercriminalité sont recensées chaque année. Le fléau coûte aux consommateurs 113 milliards USD par an. En outre, la moitié des adultes connectés ont été victimes de la cybercriminalité. 20% des Petites et moyennes entreprises (PME) ont été également touchées.

Renforcer la législation et la cybersécurité

Actuellement, la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED) signale que les cybercriminels ciblent de plus en plus les pays en développement, en premier lieu parce que la législation y est appliquée moins rigoureusement. Le nombre de pays ayant adopté une cyberlégislation augmente rapidement mais plus de 30 pays, situés pour la plupart en Afrique et en Océanie, ne disposent toujours d'aucune cyberlégislation.
Au niveau continental, l'instrument le plus important est la Convention de l'Union africaine sur la cybersécurité et la protection des données à caractère personnel, adoptée en juin 2014.

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