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Potentiel halieutique : Plus de 310 000 ha à exploiter

Potentiel halieutique : Plus de 310 000 ha à exploiter

 

Le développement durable de la pisciculture au profit du bien-être de la population est une opportunité à saisir. Le potentiel halieutique de la Grande Île est très important et doit contribuer à la sécurité alimentaire du pays. En effet, Madagascar dispose de plus de 160 000 Ha de plans d’eau (hors mangroves) propices à la pisciculture et de plus de 150 000 Ha de rizières irriguées favorables à la rizipisciculture. Des milliers d’hectares de bassins versants sont également favorables à l’installation d’étangs-barrages pour la pisciculture.

Des ressources sous exploitées

La production halieutique de Madagascar est estimée à moins de 9 000 tonnes par an. Environ 2 500 tonnes de ce volume proviennent de la pisciculture continentale. Par ailleurs, chaque adulte consomme annuellement moins 5,3 kilos de poisson, une quantité bien inférieure à la recommandation de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Il faut en consommer au moins deux fois par semaine pour combattre notamment la sous-nutrition et l’hypertension artérielle.Actuellement, quelques 200 producteurs privés d’alevins sont recensés à Madagascar. Malgré les initiatives pour relancer le secteur, la capacité de production reste encore réduite et est ainsi incapable de répondre convenablement aux demandes nationales. A cet effet, Madagascar reste tributaire des produits halieutiques importés d’une valeur de 18 à 43 millions USD par an, à la lumière des données sur les cinq dernières années.

Des recherches pour améliorer la production

Selon les résultats des recherches effectués par un groupe de chercheurs regroupés au sein du consortium Madapisci, la valorisation du potentiel génétique existant de la carpe commune (Cyprinuscarpio) et du tilapia (Oreochromisniloticus) est plus que nécessaire.Parmi les 25 espèces introduites dans le pays, ces deux espèces sont les mieux adaptées aux conditions locales.

La marge d’amélioration génétique par la sélection des meilleures souches et la mise en œuvre du plan de croisement restent larges à Madagascar. D’après les chercheurs, si les éleveurs maîtrisent bien les systèmes d’élevage, si les alevins sont suffisants et si la pathologie est bien contrôlée, le rendement devrait se situer entre 5 et 15 tonnes à l’hectare sans provendes ni fertilisants. Il est possible de produire des centaines de milliers de tonnes de poissons d’eau douce par an si le pays réussit à exploiter, même à moitié, son potentiel.

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