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Le paracétamol serait risqué pour le futur enfant

Le paracétamol serait risqué pour le futur enfant

 

La consommation de paracétamol pendant la grossesse représenterait un danger pour le futur enfant. Cette conclusion a été tirée par des chercheurs de l’université de Bristol. Les résultats de recherches ont été publiés le 15 août 2016 dans le Journal of American Medical Association – Pediatrics. Plus précisément, les chercheurs suggèrent que « la consommation prénatale de paracétamol par les mères entre la 18ème semaine et la 32ème semaine de grossesse est associée à un risque accru de problèmes de comportement chez l'enfant, voire d’hyperactivité, quand il sera plus âgé », rapporte Santé Magazine.

Pour arriver à cette conclusion, des observations ont été menées sur 7.796 femmes enceintes, situées entre la 18ème et la 32ème semaine de leurs grossesses, qui consommaient de paracétamol. L’intérêt a été porté sur le lien entre les problèmes de comportement chez l'enfant et l'utilisation prénatale et post-natale de paracétamol des mères mais également de leurs partenaires.Un questionnaire leur a été distribué pendant la grossesse pour quantifier leurs consommations de ce médicament. Un autre questionnaire pour connaitre l’état de santé de leurs enfants a ensuite été donné cinq ans plus tard. Sept ans après la grossesse, un autre questionnaire a été distribué pour déterminer d’éventuels troubles comportementaux de l’enfant.

« Les résultats montrent en premier lieu qu’à la 18ème semaine de grossesse, 53% des femmes utilisent encore régulièrement du paracétamol. Un chiffre qui baisse vers la fin de la grossesse (42% à la 32ème semaine). Cinq ans plus tard, alors qu’elles ne sont pas enceintes, 89% des femmes en consomment, signe de la grande popularité de la molécule. 7% des enfants des mères étudiées présentaient des troubles du comportement avec une présence encore plus importante chez les mères qui en furent de grosses consommatrices », évoque France Soir dans son article.

D’autres études devraient être menées par ces mêmes chercheurs pour déterminer l'origine de ce mécanisme et en savoir plus sur les bonnes posologies à adopter et les durées d'utilisation. Toutefois, il ne s’agit pas là des premières études qui mettent en évidence les risques engendrés par la consommation de paracétamol par les femmes enceintes. Des chercheurs du Center for Research in EnvironmentalEpidemiology de Barcelone ont également évoqué, selon Santé Magazine, que « les bébés exposés au paracétamol pendant la grossesse présentaient non seulement des risques plus élevés d’hyperactivité et d’impulsivité mais étaient aussi plus susceptibles de développer des symptômes du spectre autistique, notamment les garçons. L'équipe a supposé que le paracétamol peut interférer avec le développement cérébral du fœtus ».

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