A LA UNE

Discussion sur l’avenir des animaux aquatiques

La filière crevette représente 60% des exportations de produits halieutiques de Madagascar vers l’Europe, pour l’équivalent de 200 millions USD. Cette filière joue donc un important rôle dans l’économie malgache et pourtant elle reste menacée par le virus du « white spot ». La Grande Île a en effet été déclarée infectée par cette maladie depuis le mois de mai 2012. Une situation qui a engendré d’importante perte notamment au niveau de la production.

« La production de crevettes a enregistré une baisse d'environ 1000 tonnes. Selon l’ASH (Autorité Sanitaire Halieutique), celle-ci est passée de 3420 tonnes de crevettes en 2013, contre environ 4420 en 2012. La maladie menace également les crevettes sauvages, dont la production est passée de 3113 à 3038 tonnes », a fait savoir l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Ce cas de la filière crevette démontre à quel point une maladie peut coûter cher à un pays. Il est donc mieux de prévenir que de guérir. Un atelier national est alors organisé par le ministère des Ressources halieutiques et de la Pêche avec le soutien de la FAO le 19 juillet 2016 pour statuer sur le plan de surveillance des animaux aquatiques à Madagascar.

« Les maladies constituent une contrainte conséquente à l'élevage durable de nombreuses espèces, empêchant le progrès socioéconomique, de sorte que des programmes pour la santé des animaux aquatiques basés sur la surveillance et le zonage des maladies importantes du point de vue des échanges nationaux et internationaux sont devenus une nécessité première pour la gestion effective d'une aquaculture durable et de son développement », indique la FAO.

Outre les enjeux économiques, l’épuisement des stocks peut avoir des incidences négatives sur la sécurité alimentaire. Il est donc primordial que des mesures soient prises pour éviter des infections comme le « white spot ».
« Il est essentiel que les agriculteurs et les groupements aquacoles respectent les principes de la biosécurité lors des mouvements d’animaux aquatiques vivants », a précisé le Secrétaire Général du ministère des Ressources halieutiques et de la Pêche, Jean Jacques Rasamoel.

Partager cet article sur :

»»» Les articles sur le Trésor public