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Un effet probable du travail de nuit sur le risque de cancer

Un effet probable du travail de nuit sur le risque de cancer

 

Risques avérés de troubles du sommeil, de troubles métaboliques, et des risques probables cancérogènes, de troubles cardiovasculaires et de troubles psychiques. C’est la conclusion de l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) suite à une enquête réalisée sur les risques sanitaires pour les professionnels exposés à des horaires atypiques, en particulier au travail de nuit, régulier ou non. Une enquête qui a été réalisée après que l’agence a été saisie par la Confédération française des travailleurs chrétiens.

Selon l’Anses : « Les salariés qui travaillent la nuit sont généralement soumis à̀ des facteurs de pénibilité physique plus nombreux, une pression temporelle plus forte (horaires, contraintes de rythmes, délais, etc.), des tensions avec leurs collègues ou le public plus fréquentes ». Elle précise toutefois que : « les caractéristiques organisationnelles et les conditions du travail de nuit peuvent varier, notamment d’un secteur d’activité à l’autre, pouvant diminuer ou amplifier les effets du travail de nuit sur la santé des salariés. »

Si des travaux de recherche ont déjà été effectués sur les impacts des horaires atypiques sur la santé, l’enquête de l’Anses a permis de confirmer les résultats. Ainsi, « les effets sur la somnolence, la qualité de sommeil et la réduction du temps de sommeil total, et le syndrome métabolique sont avérés. Les effets sur la santé psychique, les performances cognitives, l’obésité et la prise de poids, le diabète de type 2 et les maladies coronariennes (ischémie coronaire et infarctus du myocarde) sont probables. Et les effets sur les dyslipidémies (concentrations trop élevées de certains lipides dans le sang), l’hypertension artérielle et les accidents vasculaires cérébraux ischémiques, sont possibles. »

Il a également été révélé qu’il existe « des éléments en faveur d’un excès de risque de cancer du sein associé au travail de nuit qui serait dû aux perturbations des cycles biologiques ».

Face à toutes ces risques, l’Agence recommande entre autres « l’optimisation des modes d’organisation du travail de nuit, afin d’en minimiser les impacts sur la vie professionnelle et personnelle ainsi que la réalisation d’un état des lieux des pratiques de terrain visant à protéger la santé des travailleurs de nuit ».

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