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Les droits des femmes au centre du débat

Les droits des femmes au centre du débat

 

« Année africaine des Droits de l'homme, avec une attention particulière des droits des femmes ». C’est le thème choisi pour la célébration de la Journée de l’Afrique pour cette année 2016. Une journée qui est célébrée le 25 mai de chaque année. Etant un membre à part entière de l’Union Africaine (UA), Madagascar participe également à cet évènement. Une cérémonie qui a vu la présence des hauts représentants de l’Etat a alors été organisée le 26 mai 2016 par le Bureau de liaison de l’UA dans le pays. Une occasion de plaider en faveur des femmes pour la meilleure application de leurs droits.

En effet, force est de constater que les droits des femmes restent bafoués en Afrique et l’égalité des droits est encore très loin d’être acquis. Et pourtant la majorité des pays africains ont ratifié la convention sur l’élimination de toutes formes de discrimination contre les femmes et la plupart ont même modifié en partie leur législation. Mais comme dans la plupart des cas, le problème réside surtout dans l’application.Traditions, poids de la religion, déficit d’éducation, telles sont entre autres les causes du non-respect des droits des femmes en Afrique.

A Madagascar les femmes représentent 50,2% de population. Dans cette société qui est qualifiée de matriarcale, la violence conjugale envers les femmes reste par exemple monnaie courante. L’Express de Madagascar rapporte dans son article publié le 10 juillet 2014 que : « Selon les membres du volet institutionnel du réseau Tambazotra Iadiana amin’ny Herisetra atao amin’ny Vehivavy (TIHAVA), 67% des femmes habitant la capitale endurent des violences conjugales. » Des violences qui se manifestent à travers plusieurs formes telles que des injures, propos blessants, humiliations, jalousie excessive, interdiction de sortie, confiscation des revenus, gifles, coups, viols (…) Et bien sûr les femmes n’osent pas souvent dénoncer ces actes pour protéger leur honneur et surtout celui du mari.

En ce qui concerne l’accès à l’éducation, la parité est respectée à l’école primaire mais l’abandon est plus fréquent chez les filles. Les parents préfèrent privilégiés les garçons qui deviendront une fois adulte « le chef de la famille ». Et dans la culture malgache, « l’épouse et les enfants filles n’héritent pas. Cette aberration est une réalité, d’abord par la législation. Une veuve se trouve au 7ème rang des héritiers de son défunt mari. Les terres et terrains hérités des ancêtres de la famille ne sont transmis qu’aux fils », dénonce madonline dans son article publié le 10 mars 2015.

Ce ne sont que des exemples parmi tant d’autres. Mais des exemples qui permettent d’avoir un aperçu des efforts qui restent à mener non seulement à Madagascar mais au niveau du continent tout entier.

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