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Le volume de transactions électroniques estimé à 1 100 Milliards MGA

Le volume de transactions électroniques estimé à 1 100 Milliards MGA

 

Incontournable. Le Ministère des Finances et du budget va procéder à la généralisation progressive du paiement dématérialisé dans les années à venir. Le pays continue donc à avancer de plus en plus dans les paiements électroniques. Par ailleurs, il a été rapporté en marge des séances d’information organisées par le Trésor public et le Fonds d’équipement des Nations Unies (UNCDF) dans l’après-midi du 24 mai 2016 et la journée du 25 mai 2016 que le volume de transactions électroniques à Madagascar a été estimé à plus de MGA 1 100 Milliards au 31 décembre2014 .

Ce chiffre émanant de la Commission de Supervision Bancaire et Financière(CSBF) démontre déjà l’ampleur de la transaction électronique à Madagascar. Un chiffre qui est voué à croitre. Selon AfiAgokla-Dzogbedo, Conseiller technique principal de l’UNCDF- Madagascar, Madagascar connait actuellement un important développement de l'utilisation de transfert d'argent et paiement électronique y compris le mobile money. Pour ce dernier, plus de 3 millions de comptes mobiles (téléphonie) sont enregistrés dont moins de 1 million de comptes opérationnels.

« Les opérateurs qui exercent dans le mobile money jouissent encore de statut d’Intermédiaires en opérations de banque. Le cadre légal sur la monnaie électronique est toutefois déjà en gestation et c’est après qu’ils auront le statut d’Etablissements de monnaie électronique », explique Tiana Ramparany, chef du service de la Coordination Nationale de la Finance Inclusive (CNFI).

Face à ces états d’avancement, Madagascar est aujourd’hui invité à rejoindre l’Alliance Better Than Cash qui est « un partenariat de l’Organisation des Nations Unies réunissant des gouvernements, des entreprises et des organisations internationales en vue d’accélérer la transition des paiements en espèces vers des paiements électroniques/numériques pour réduire la pauvreté et favoriser une croissance inclusive ». Les séances d’informations organisées par le Trésor public et l’UNCDF avaient d’ailleurs comme objectif de sensibiliser les acteurs étatiques, privés et les partenaires techniques et financiers pour qu’ils intègrent cette démarche.

D’après AfiAgokla-Dzogbedo, le pays aura tout à gagner. Les paiements électroniques permettront entre autres d’améliorer l’inclusion financière, d’accroître la mobilisation des ressources internes, de mieux sécuriser l’argent mais aussi de réduire les dépenses liées à la gestion de l’espèce étant donné que 60% des charges opérationnelles de la Banque Centrale de Madagascar sont constituées par la gestion de l'argent (impression des billets, destruction des billets usagés, transport de fonds...). Les espèces sont en effet qualifiées de chères, inefficaces, peu sûres et difficiles à tracer.

Toutefois, Todhar Wald, Chargé des relations avec le gouvernement de l’UNCDF, indique que si les avantages sont nombreux, la numérisation des paiements s’accompagne de plusieurs obstacles tels que le manque de volonté politique, l’absence d’infrastructures solides, fiables et interopérables mais également les obstacles réglementaires. « L’Alliance Better Than Cash a été fondée pour aplanir ces obstacles et accélérer la transition », ne manque –t-il pas de souligner.

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