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Grand Sud de Madagascar: La situation reste alarmante

Grand Sud de Madagascar: La situation reste alarmante

 

L’Organisation des Nations Unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO) tire toujours la sonnette d’alarme, face à la situation de sècheresse déclarée dans la région du Grand Sud de Madagascar. La vulnérabilité de la population rurale a atteint un niveau alarmant.

L’impact du changement climatique sur l’agriculture et la sécurité alimentaire dans la Région n’est plus à démontrer. L’augmentation de la fréquence des événements climatiques extrêmes (cyclone, inondation, sècheresse pour le cas du Sud de Madagascar) et l’augmentation de l’imprévisibilité des régimes climatiques ne suscitent guère l’optimisme quant à l’amélioration de la situation. La production et les revenus des paysans n’ont jamais cessé de se dégrader, vu leurs systèmes de production ainsi que leurs faibles moyens et capacités de prise de risques pour accéder à des technologies et des services financiers.

Projet AINA, un coup de pouce de la FAO

Un projet de relance d’urgence de l’agriculture auprès des ménages agricoles et des producteurs vulnérables a été mis en œuvre afin de leur permettre de se relever rapidement de la perte de leurs récoltes à la suite de la sècheresse qui a frappé cette zone. Mis en œuvre dans cinq régions de Madagascar et financé par l'Union européenne, le projet d’actions intégrées pour la nutrition et l'alimentation (AINA) qui fournit des assistances techniques aux paysans à travers l’utilisation de semences améliorées, adaptées et tolérantes, a été promu auprès de ces agriculteurs. Il en est de même pour l’approche de mise en pratique de l’agriculture intelligente face au changement climatique. Selon Patrice Talla Tatoukam, Représentant de la FAO à Madagascar-Comores-Maurice-Seychelles, plus de 35 000 ménages ont pu bénéficier des semences distribués dans le cadre du projet.
Par ailleurs, la visite dans la région a permis de reconnaître les efforts mis en œuvre par l’équipe technique du Bureau Sud de la FAO dans la réalisation des projets destinés à l’amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle des plus vulnérables de cette région, particulièrement touchées par les effets d’El Niño.

Défi d’adaptation aux effets du changement climatique

Améliorer la sécurité alimentaire tout en contribuant à l’atténuation du changement climatique et à la protection des ressources naturelles requiert une transition vers des systèmes de production agricole plus productifs, utilisant plus efficacement les intrants, avec une production moins variable et plus stable, plus résilients face aux risques, aux chocs et à la variabilité climatique de long terme.
Une agriculture plus productive et résiliente nécessite un changement majeur dans les pratiques de gestion des terres, de l’eau, des nutriments du sol et des ressources génétiques, afin de s’assurer que ces ressources soient gérées plus efficacement. L’agriculture intelligente face au climat (ou CSA en anglais, pour Climate-Smart agriculture), telle que définie et présentée par la FAO à la Conférence de La Haye sur l’agriculture, la sécurité alimentaire et le changement climatique en 2010, contribue à l’atteinte des objectifs de développement durable (ODD).

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